Maroc

Économie bleue durable : plaidoyer pour une “conscience maritime” africaine

La COMHAFAT et l’OMPDA ont organisé un atelier, qui a regroupé 17 pays participants, sur la communication au service d’une économie bleue durable en Afrique. Cet événement s’inscrit dans la vision royale pour une Afrique intégrée, capitalisant sur l’Initiative Atlantique. L’objectif était de sensibiliser au rôle clé de la communication pour coordonner les efforts régionaux.

L’organisation intergouvernementale COMHAFAT, regroupant 22 pays riverains de l’Atlantique, du Maroc à la Namibie, entend se mobiliser pour apporter la «dimension atlantique» aux futurs projets d’économie bleue durable et inclusive en Afrique.

En effet, dans le cadre de leur partenariat, la Conférence ministérielle pour la coopération halieutique des États africains membres de l’Océan Atlantique (COMHAFAT) et l’Observatoire des médias pour une pêche durable en Afrique (OMPDA) ont organisé, les 26 et 27 mars à Fès, un atelier sur le thème «La communication au service d’une économie bleue durable et inclusive».

Cet événement intervient dans un contexte particulièrement opportun, marqué par le lancement par le Roi Mohammed VI de l’Initiative Atlantique, qualifiée de «tournant historique et stratégique pour une Afrique prospère». Dans son discours prononcé lors de la célébration du 48e anniversaire de la Marche Verte, le Souverain a, en effet, appelé à un nouvel élan pour l’économie bleue au niveau continental.

Vision royale pour une Afrique intégrée et prospère
Intervenant à cette rencontre, Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a relevé que l’organisation de cet atelier s’inscrit pleinement dans la vision stratégique du Roi pour une Afrique intégrée et prospère.

Le Maroc, en tant que pays côtier de l’Atlantique, entend jouer un rôle moteur dans la promotion d’une économie bleue durable, génératrice de croissance et vecteur de sécurité alimentaire pour le continent, a-t-il souligné.

L’objectif principal de ces deux journées était de sensibiliser les participants à l’importance cruciale d’une communication efficace autour des enjeux de l’économie bleue. Celle-ci est en effet perçue comme un levier indispensable pour stimuler la «transformation bleue», coordonner les efforts régionaux et diffuser les connaissances et les bonnes pratiques au niveau des 22 États membres de la COMHAFAT.

Participation de 17 pays
Représentant 17 pays, ainsi que des organisations régionales de pêche, des médias spécialisés et des experts, les participants ont pu échanger leurs expériences et partager leurs réflexions. Un accent particulier a été mis sur le rôle fédérateur que pourrait jouer l’Initiative de la ceinture bleue, en capitalisant sur des outils innovants comme la plateforme collaborative de cette initiative et l’Observatoire halieutique marocain.

Pour Taoufik El Ktiri, secrétaire exécutif de la COMHAFAT, cet atelier est en phase avec la dynamique impulsée par le Roi du Maroc pour «un continent intégré et prospère».

Pour lui, «Il n’est nul besoin de rappeler que les conclusions et les recommandations tant attendues de cet atelier permettront de définir les contours d’un plan stratégique de développement de la communication autour de l’économie bleue en Afrique.»

À noter que les résultats serviront de feuille de route pour les actions futures et orientations à engager par les parties prenantes dans la région en matière de communication autour de cette thématique.

Appel pour une «conscience maritime» partagée
Intervenant lors de cette rencontre Macelle Aka, journaliste et porte-parole de l’OMPDA pour la zone COMHAFAT, a insisté sur l’importance de la coopération régionale et de la prise de conscience collective autour des enjeux de l’économie bleue. Saluant l’Initiative Atlantique marocaine visant à favoriser l’accès des pays du Sahel à l’océan, elle a souligné le rôle clé que doivent jouer les médias pour accompagner les États dans la mise en œuvre de cette thématique transversale.

Marcelle Aka a dénoncé certaines pratiques menaçant la durabilité des ressources halieutiques, comme les rejets d’eaux usées polluant les lagunes côtières, à l’origine de mortalités massives de poissons. Appelant à dépasser les approches nationales au profit d’une véritable coopération régionale, la journaliste a plaidé pour une «conscience maritime» partagée, les ressources marines n’appartenant à aucun État en particulier. Les médias se doivent, selon elle, de sensibiliser les populations et d’interpeller les décideurs sur ces défis cruciaux pour la sécurité alimentaire et le développement durable en Afrique.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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