Maroc

Décodages. Accompagnement de la TPME : ce qu’il reste à faire (VIDEO)

Il est temps de passer de «l’égo-système» à un écosystème plus collaboratif en matière d’accompagnement des TPME ! Pour ce faire, il va falloir que le tissu de structures d’accompagnement apprenne à travailler ensemble. Concrètement, un réel besoin se fait sentir.

Travailler main dans la main et développer des synergies entre acteurs de l’accompagnement des TPME. Tel est l’appel du dirigeant de Tamwilcom, lors de la table ronde Eco Décodage organisée par «Les Inspirations ÉCO» le 10 novembre 2022. Il est temps de passer de «l’égo-système» à un écosystème plus collaboratif en matière d’accompagnement des TPME ! Pour ce faire, il va falloir que le tissu de structures d’accompagnement apprenne à travailler ensemble. Concrètement, un réel besoin se fait sentir. «Nous sommes partis du postulat que tous les éléments de la chaîne sont bons, et que le problème principal se situait au niveau du financement. Finalement, nous nous sommes rendu compte qu’il y a des points faibles que nous avons accumulés en amont. Sur le sujet de l’accompagnement par exemple, il y a beaucoup de choses à faire. Il est temps qu’on apprenne à travailler ensemble», réagit Hicham Zanati Serghini, DG de la Société nationale de garantie et de financement de l’entreprise (Tamwilcom), qui n’a pas manqué de saluer les nombreuses initiatives que l’on observe çà et là en matière d’accompagnement dès la phase de création de l’entreprise. Les banques aussi s’y sont mises, notamment Attijariwafa bank via le réseau Dar Al Moukawil, ou encore la Banque Populaire à travers sa Fondation éponyme. De même que plusieurs acteurs étatiques.

Un cas d’école de décloisonnement dans accès au financement
Entre autres cas d’école de décloisonnement qui s’opère dans le secteur : la plateforme digitale dénommée «Fin-Créa». «Avec nos partenaires du secteur bancaire, on a lancé la première plateforme pour faciliter la tâche aux TPE de moins d’un an, en accédant au financement bancaire et sollicitant un crédit d’investissement pouvant aller jusqu’à 2 millions de dirhams. Cette plateforme va aider ces entreprises pour la conception de leur business-plan. Nous allons aider le secteur bancaire en faisant un premier contrôle de premier niveau afin d’avoir un business-plan bien fait, dans les normes, et sur lequel le banquier pourra facilement se dire «j’y vais ou pas». S’il prend la décision d’accompagner le projet, le banquier pourra rencontrer le dirigeant d’entreprise ou l’entrepreneur et, ainsi, la mise en relation sera facilitée. S’il estime que le projet ne l’intéresse pas, il devra motiver sa décision en 30 jours», explique Hicham Zanati Serghini. L’une des valeurs ajoutées d’une telle solution est qu’elle va permettre de mettre un terme à un certain nombre de griefs formulés par les entrepreneurs, notamment de ne pas parvenir à déposer leurs dossiers, ou de ne pas avoir de retour une fois leur dossier de demande de financement déposé. Auparavant, tous ces griefs constituaient une zone grise qui est désormais en passe de disparaître. L’intérêt de cette plateforme est que toutes les banques y sont, du fait qu’elle est mutualisée. De plus, le banquier disposera, grâce à cette plateforme, d’une base de prospection de projets qualifiés, en plus d’outils fonctionnels d’aide à la prise de décision. «L’idée n’est pas de dupliquer et faire un plus, mais plutôt de travailler avec les autres», fait valoir le dirigeant. Pour faciliter davantage l’accès des Très Petites Entreprises (TPE) au financement bancaire, la plateforme digitale dénommée «Fin-Créa» a été lancée le 31 janvier 2022. Concrètement, en accédant à la plateforme (www.fincrea.ma), le porteur de projet est invité à détailler son business-plan en ligne, en saisissant sur un canevas simplifié un ensemble d’informations concernant aussi bien son profil que son projet.

Hausse importante du nombre de crédits d’entreprises octroyés grâce au système de garantie

Toujours dans l’optique de mettre en avant le rôle de catalyseur que joue Tamwilcom dans la facilitation de l’accès au financement des entrepreneurs, Hicham Zanati Serghini, DG de la Société nationale de garantie et de financement de l’entreprise, explique que 80% des crédits d’entreprises garanties par Tamwilcom ne l’auraient jamais été si le système de garantie n’existait pas. Dans le même élan, une étude réalisée par la Banque mondiale sur la question de l’accès au financement de la TPME relève qu’«en 2013, sur chaque crédit de 100 DH, les banques exigeaient des sûretés moyennes de 165% du montant du crédit. Aujourd’hui, notamment depuis 2019, cette exigence a été divisée par 3, soit 63%», précise Serghini, affirmant que cela a été possible certes «grâce aux mesures prises par Bank Al-Maghrib, mais également grâce au système de garantie, qui s’interfère entre celui qui donne le crédit et l’entreprise». Cette dynamique positive produit un effet d’entraînement sur un ensemble d’indicateurs.


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