Maroc

Charte de l’investissement : le dispositif suscite un engouement dans le privé

La Charte de l’investissement au Maroc, mise en place par le gouvernement pour stimuler l’investissement privé, suscite un grand intérêt auprès des entreprises du pays. Zoom sur la mobilisation d’Attijariwafa Bank sur  ce sujet. 

Depuis l’annonce de la loi cadre N°03.22 et de son premier décret d’application, la Charte de l’investissement est au cœur des préoccupations des acteurs économiques du pays. Le groupe Attijariwafa Bank a été particulièrement engagé dans cette initiative en formant plus de 500 collaborateurs de son réseau au Maroc et en lançant une tournée nationale d’information et de sensibilisation auprès de sa clientèle. Une tournée qui a connu un franc succès comme en témoigne la forte participation de l’écosystème entrepreneurial de chaque région. Cette charte offre de nombreux avantages pour stimuler l’investissement et relancer l’économie marocaine, notamment des primes allant jusqu’à 30%, ce qui est «très original voire révolutionnaire», soulignent plusieurs intervenants de la table ronde des Cercles des Éco organisée autour du thème : «Charte de l’investissement, un nouveau souffle pour le climat des affaires». Parmi eux, Karim Idrissi Kaitouni, directeur exécutif en charge du Marché des entreprises au sein d’Attijariwafa Bank, Ali Mehrez, senior manager au sein de l’AMDIE, Hakim Marrakchi, vice-président de la CGEM, Amjad Kiti, directeur du pôle impulsion du CRI Fès-Meknès et Adel Barakat, directeur exécutif en charge de la banque de financement au sein d’Attijariwafa Bank. Elle traite également des sujets importants tels que les empreintes sectorielle et territoriale, la politique du genre, la promotion des métiers d’avenir ainsi que la problématique du vert, des sujets qui n’ont jamais été abordés auparavant.

Affluence et pluie de questions
Les investisseurs potentiels, rencontrés lors de la tournée d’Attijariwafa Bank, ont été très réceptifs à cette charte dont la publication a été fortement saluée. Elle a ainsi suscité nombre de questions sur son mode opérationnel, le circuit d’obtention de la prime et le dispositif relatif aux TPME.
«Dans un contexte caractérisé par les effets de la crise sanitaire, la guerre russo-ukrainienne, la question de l’inflation et d’autres facteurs qui ont entraîné un ralentissement de l’investissement, cette charte tombe à point nommé pour relancer l’investissement au Maroc. La tournée d’Attijariwafa Bank a été lancée très tôt en raison de l’intérêt qu’elle suscite, avec de nombreux dossiers déjà en gestation», explique Idrissi Kaitouni. À elle seule, cette déclaration traduit l’engouement qui se ressent sur le terrain.
De son côté, Barakat ajoute à ce sujet : «Il existe des opportunités d’investissement, notamment dans les domaines de la transition énergétique, du développement durable, du verdissement de l’économie marocaine et donc, des rendez-vous à ne pas rater. Je pense que cette charte acte désormais une nouvelle marche, celle de penser «investissement industriel» chaque jour. Cela fait des années que c’est le secteur public qui apporte de l’investissement, et je pense que les banques sont aujourd’hui mobilisées auprès des opérateurs privés pour répondre à cette volonté de faire 2/3 de l’investissement porté par le secteur privé et 1/3 par le secteur public, et atteindre cet objectif ambitieux de 500 milliards de dirhams d’investissements». Cette charte sera bientôt suivie par des décrets d’application, attendus avec impatience par les opérateurs économiques. À suivre …

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO


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