Cannabiculture : Fès-Meknès se positionne sur le cosmétique et l’alimentaire
La région de Fès-Meknès est en passe de devenir un acteur majeur de la production de cannabis à usage cosmétique et alimentaire au Maroc. L’entreprise Somacan, qui détient déjà près de 60% de la production nationale, mise sur le potentiel du CBD pour créer des produits «bien-être» 100% marocains.
Le Maroc se positionne comme un acteur majeur dans la production de cannabis à usage médical, cosmétique et alimentaire. La région de Fès-Meknès est à la pointe de ce nouveau secteur prometteur, avec l’entreprise Somacan qui détient déjà près de 60% de la production nationale. Pionnière dans la transformation industrielle du cannabis, cette société basée à Fès a créé la première usine marocaine à Taounate sur 3.200 m².
Cette infrastructure permet d’extraire les huiles de la plante et de développer divers produits.Somacan entend valoriser le potentiel du cannabis sans THC et en faire un atout « bien-être » made in Morocco, à commercialiser prochainement dans tout le Royaume.
Un développement rapide pour répondre à la demande
Face à la demande grandissante, la société a porté en 2024 la superficie cultivée à 500 hectares, contre 150 en 2023, employant 646 agriculteurs et plus de 20 salariés. L’entreprise a noué des partenariats avec 21 coopératives agricoles pour encourager une approche corporative de la filière. Lors de la dernière récolte, ce sont près de 65 tonnes de biomasse sèche et 170 tonnes de biomasse verte qui ont été traitées, permettant la mise au point de plus de 33 produits destinés à la consommation. 11 d’entre eux sont déjà enregistrés auprès de la Direction des médicaments et de la pharmacie (DMP) pour le domaine cosmétique et 22 autres pour le secteur des compléments alimentaires.
Depuis que Somacan a obtenu l’autorisation de commercialisation au Maroc, elle a décidé d’ouvrir des points de vente dans tout le pays, et ce, sous la supervision de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC). Pour ce faire, la société se prépare déjà pour obtenir les autorisations nécessaires.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO