Maroc

Au Maroc, la transition électrique est sur les rails !

La journée d’ouverture de la COP23 était dédiée à l’énergie. L’occasion pour le Maroc de dérouler sa nouvelle stratégie dans ce domaine au sein de son pavillon.  

 Aujourd’hui, lundi 13 novembre 2017, une date marquant le début de la deuxième et dernière semaine de la 23e conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bonn en Allemagne, la journée était dédiée à la thématique de l’Énergie.

 Entendez l’énergie propre ! Celle-là qui permet de s’éclairer, de se connecter, de communiquer et… de se déplacer sans émettre de gaz à effet de serre nocif pour l’avenir de notre planète. Cette énergie, également dénommée green energy, est au centre des préoccupations de tous, tellement son poids dans les politiques de transition climatique est important. En effet, le green energy est devenu cette « solution miraculeuse » que tout le monde veut détenir, le Maroc y compris ! Les pouvoirs publics y ont pris cet impératif à bras le corps. En effet, comme il a été rappelé lors de la conférence animée par des représentants du Ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable, de l’ONEE, de MASEN, d’IRESEN et d’AMEE, le développement des sources d’énergies renouvelables est au cœur de la politique de transition énergétique du Royaume. La stratégie énergétique mise en place vise à atteindre 52 % de capacité installée en ces énergies à l’horizon 2050. Soit une capacité additionnelle de 10,1 Gigawatts en énergies renouvelables, dont 4650 MW en solaire, 4200 MW en éolien et 1330 MW en hydraulique. Ce qui nécessitera un investissement global de 30 milliards de DH, soit 80 % du montant requis pour financer la réalisation de toute la stratégie énergétique. En 2030, la part des énergies renouvelables dans le mix-énergétique sera plus élevée que celle des énergies fossiles. 

 Recherche et développement

 Parallèlement à cet effort de production, le Royaume activera un autre levier à savoir l’efficacité énergétique. Géré par une agence dédiée, en l’occurrence l’AMEE, ce second pilier de la stratégie vise à mettre en place une approche collaborative pour réaliser une économie d’énergie de 20 % à l’horizon 2030. Dans ce cadre, les secteurs à forte consommation d’énergie comme le transport, le bâtiment et l’industrie seront mis à contribution à hauteur respectivement de 38 %, 33 % et 21 %. 

La recherche-développement et l’intégration industrielle seront également encouragées dans cette nouvelle stratégie. L’IRESEN, qui est le bras armé des pouvoirs publics, dans ce domaine a investi 40 millions de DH entre 2011 et 2017 pour soutenir des projets collaboratifs et développer des technologies adaptées aux besoins et aux conditions climatiques marocains.

Last but not least, la nouvelle stratégie énergétique du Maroc place la réglementation au cœur de sa démarche. Dans le secteur électrique, depuis la création de l’ONE en 1963, plusieurs dispositions réglementaires ont vu le jour. L’année dernière, par exemple, il y a eu une reconfiguration du paysage institutionnel énergétique avec la création de l’ANRE, à traves la loi 48-15. Sans oublier la loi 58-15 complétant la loi 13609 sur l’efficacité énergétique.

 



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