Agadir/Rencontres régionales de la logistique : 3 MMDH pour consolider l’offre logistique

Captant 9,5% du commerce extérieur au Maroc, la région d’Agadir Souss-Massa a accueilli la 4e étape des Rencontres Régionales de la Logistique (RRL). La région aspire à consolider sa compétitivité et sa performance logistique à travers 3 MMDH d’investissement dans la mise à niveau et l’extension du port, la réalisation du port sec et le lancement de la zone Logistique de Lqliâa au sud d’Agadir.
Mise à niveau de l’enceinte portuaire d’Agadir, lancement du port sec à Drarga et lancement de la commercialisation de la première tranche de la zone Logistique de Lqliâa au sud d’Agadir…La région d’Agadir Souss-Massa nourrit l’ambition de consolider son offre logistique surtout dans le cadre du replacement d’Agadir et sa région dans le cadre de sa nouvelle centralité géographique conformément au discours royal du 44e anniversaire de la Marche verte. Une question qui a un incident direct sur la compétitivité et la performance logistique de la région qui capte 9,5% du commerce extérieur au Maroc.
Aujourd’hui, pour développer ce levier de croissance pour l’économie régionale, la ville a réuni, pour la seconde fois, après l’édition de 2023, les acteurs publics et privés, pour débattre des problématiques et enjeux spécifiques de la logistique lors de la 4e étape des Rencontres Régionales de la Logistique (RRL), vendredi dernier, en vue de la positionner comme un pôle logistique tout en relevant le défi de l’industrialisation conformément à la vocation centrale, africaine et atlantique de ce territoire.
«Le développement du secteur de la logistique dans la région Souss-Massa s’inscrit dans une vision stratégique qui vise à renforcer la position et l’attractivité de la région à travers plusieurs projets publics avec des investissements avoisinant 3 MMDH», a souligné Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique.
750 hectares de zones logistiques à l’horizon 2028
Il s’agit de l’enceinte portuaire d’Agadir qui fait l’objet d’un projet de mise à niveau par le développement de ses infrastructures et l’amélioration de son efficacité opérationnelle, avec un financement total d’environ 500 MDH afin de soutenir les opérations d’exportation et d’importation de la région vers de nouveaux marchés.
A cela s’ajoute le projet du port sec d’Agadir Atlantic Hub qui s’étend sur une superficie de 50 hectares au sein de la zone d’accélération industrielle à la commune de Drarga, aux environs d’Agadir, avec une enveloppe financière de 1 MMDH ainsi que la zone logistique de Lqliaa dont la commercialisation a été lancée sur une superficie de 45 hectares par l’AMDL à hauteur de 350 MDH dans le cadre de la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique.
Selon Abdessamad Kayouh, le ministère du Transport et de la Logistique, à travers l’AMDL, œuvre à accélérer la mise en œuvre des différents projets, notamment en ce qui concerne la stimulation du développement de zones logistiques similaires dans les différentes régions du Royaume.
«Notre programme prioritaire vise à créer 750 hectares de zones logistiques à l’horizon 2028, répondant aux besoins des différents acteurs économiques, tout en accordant une attention particulière aux provinces du sud, notamment Dakhla, Laâyoune et Guelmim conformément à l’Initiative royale pour le versant Atlantique.
Export : atteindre 400 entreprises exportatrices par an
Pour sa part, Omar Hejira, Secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, a mis l’accent sur l’offre logistique et son incidence sur le développement du commerce extérieur.
«La région Souss-Massa est l’un des territoires qui sont appelés à consolider le commerce extérieur du Maroc, notamment à travers le développement de l’industrie, parallèlement à la libération du potentiel du secteur agroalimentaire», a insisté Hejira.
Selon lui, «il est essentiel d’atteindre 400 entreprises exportatrices par an sur le plan national».
C’est la raison pour laquelle la nouvelle feuille de route du commerce extérieur 2025-2026 apportera des réponses à cette question, essentiellement le manque à gagner non exploité sur le plan de l’export qui avoisine 120 MMDH, selon Omar Hjira. Il va sans dire que le poids de l’Afrique dans le commerce extérieur avec le Maroc demeure encore faible en comparaison avec les autres partenaires tels que l’Union européenne (63%), l’Asie (18,9%) et l’Amérique (12%), selon les statistiques de l’Office de change.
De plus, le marché africain, qui recèle d’énormes potentialités en termes de commerce et d’investissement, représente à peine 4,6% des échanges commerciaux du Maroc au titre de l’année 2023 avec un manque à gagner sur le plan de l’export avoisinant 12 MMDH sur un total de 120 MMDH.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO