Politique

Politique de l’emploi : le taux de chômage très surveillé

Le bilan gouvernemental de la politique de l’emploi indique que l’objectif de protection a été atteint grâce «au soutien de l’initiative entrepreneuriale».

L’impact de la crise sanitaire sur la hausse du chômage constitue un véritable défi pour le gouvernement depuis le déclenchement de la crise sanitaire, poussant celui-ci à élaborer un plan d’action d’urgence en vue d’éviter les pertes d’emploi dans plusieurs secteurs. Le nouveau bilan du chef de gouvernement indique que le plan exécutif de promotion de l’emploi, qui prendra fin cette année, a permis d’éviter la perte collective d’emplois dans plusieurs secteurs, mais aussi de renforcer la dimension régionale de la lutte contre le chômage. Le gouvernement «a lancé plusieurs programmes intégrés et complémentaires en vue de garantir une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi et d’assurer l’accompagnement nécessaire aux chercheurs d’emploi», souligne Saâd Dine El Othmani dans le dernier bilan gouvernemental du plan exécutif 2017-2021.

Parmi les mesures phares activées figure l’offre destinée aux diplômés. «Plusieurs mesures ont été prises, dont la création du bac professionnel et la modernisation de l’offre de la formation professionnelle à travers 140 nouvelles filières durant la période 2020-2021, de même que la création des cités des compétences a commencé», a noté le chef de gouvernement. En plus des jeunes diplômés, le plan exécutif de promotion de l’emploi accorde la priorité à l’emploi dans le monde rural, aux personnes en situation de handicap ainsi qu’aux femmes en situation précaire. Plusieurs réalisation sont citées dans le bilan final du gouvernement, concernant essentiellement le soutien des entreprises et le renforcement de la protection des salariés.

Plus de 770.000 chercheurs d’emploi orientés
Concernant le volet de l’amélioration de l’employabilité, le bilan du gouvernement montre que plus de 406 chercheurs d’emploi ont été intégrés aux programmes de travail salarié, soit 80% des objectifs tracés, durant la période 2017-2020. Les données du chef de gouvernement montrent que le nombre total de jeunes ciblés par les mécanismes d’accès au premier emploi a dépassé les 770.000. «Le gouvernement a enregistré d’importants résultats pour les trois programmes Idmaj, Taahil et Tahfiz, avec plus de 100.000 jeunes intégrés annuellement.

Les statistiques finales des trois dernières années montrent que le nombre de jeunes ayant bénéficié des trois programmes est passé de 92.000 à 118.000 jeunes diplômés. Les stratégies sectorielles ont, quant à elles, permis de créer une moyenne annuelle de 121.000 postes d’emploi, de même que l’année 2019 a enregistré un record en matière de création d’emplois salariés (243.000 postes d’emploi), «record qui n’a pas été enregistré depuis 2008», indique le bilan de l’exécutif. En matière d’auto-entrepreneuriat, à novembre 2020, le nombre d’inscrits au régime du travail individuel était de 277, dont 54% de jeunes, sachant que ce système a été lancé en 2016 pour trouver des alternatives au travail salarié, essentiellement pour les diplômés.

Concernant l’épineuse question de l’inspection du travail, le bilan gouvernemental relève une hausse exceptionnelle du nombre d’inspecteurs en 2021, avec 182 nouveaux inspecteurs désignés, «un record dans l’histoire de ce corps de métier», a tenu à préciser El Othmani dans le bilan nouvellement publié. Enfin, pour ce qui est des allocations pour perte d’emploi, les données de l’Exécutif montrent que 74.000 personnes en ont bénéficié, pour une enveloppe de 977 MDH. 

Quatre régions ciblées

En 2021, le plan gouvernemental devra être mis en œuvre dans les régions où la demande de travail est la plus pressante, et les données du marché du travail seront unifiées au sein d’une seule et même structure. Le gouvernement reste en effet déterminé à assurer le renforcement de la veille régionale du marché du travail, avec une mise en œuvre au sein des régions Marrakech-Safi, Souss-Massa, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ainsi que l’élargissement de l’approche de la promotion de l’emploi dans le monde rural. L’État devra aussi arrêter les modalités d’intégration à d’autres régions, avec une mise en œuvre territoriales du plan exécutif de promotion de l’emploi qui s’appuie sur la numérisation. Deux études évaluant les programmes «Idmaj» et «Tahfiz» seront aussi réalisées ; elles devront donner plus de visibilité sur les données relatives aux demandes du marché du travail. Plusieurs diagnostics sont en cours de réalisation autour de l’impact de la pandémie sur l’emploi dans le secteur privé.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco


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