Politique

PLF2022 : les grands chantiers de Nizar Baraka

Le budget du département de l’Équipement et de l’eau a été le premier dossier sectoriel discuté sous la coupole. La continuité des projets est au coeur des prévisions de Nizar Baraka.

C’est l’heure du débat autour des budgets sectoriels sous la coupole, après que la commission des infrastructures a ouvert, hier, le bal par l’examen du budget de l’équipement, du transport et de la logistique. En présence du ministre de l’Équipement et de l’eau, le débat s’est focalisé sur les modalités «de la sortie de la crise sanitaire et comment œuvrer à atténuer les inégalités spatiales», comme l’a indiqué le ministre durant sa présentation du budget de son département. «Le citoyen devra être au centre des services dévolus par le département de l’équipement et de l’eau», a tenu à préciser le ministre durant son exposé devant les membres de la commission des infrastructures à la Chambre des représentants.

«Le Maroc a réalisé un important élan en matière d’infrastructures qui l’ont placé dans le Top 20 en matière de développement des infrastructures et de captation des investissements nationaux et étrangers, même s’il faut avouer que le rendement de ces infrastructures a diminué de plus de 50%, ce qui montre que le secteur privé n’a pas pu accompagner les efforts déployés», a  indiqué Nizar Baraka.

Pour le plus haut responsable du département de l’Équipement, une série de mesures devront être prises en vue de permettre à ces infrastructures d’être un fait générateur en matière de création d’emplois. Pour le secteur de l’eau, le souci de la rareté est fortement présent dans l’approche du ministère «avec des arbitrages qui seront effectués entre les secteurs de l’agriculture et de l’énergie qui sont les plus gros consommateurs de ressources en eau», a indiqué le ministre.

Le plan d’action
Plusieurs données ont été communiquées aux membres de la commission parlementaire à propos des projets programmés au cours de l’année 2022. Il s’agit de l’extension du réseau routier avec la poursuite des opérations ayant fait l’objet de conventions devant le souverain, et qui sont relatives à la mise à niveaux des infrastructures routières des villes pour un montant global de plus de 1,1 MMDH. Les opérations de maintenance devront, de leur côté, absorber plus de 1,5 MMDH. Le ministre a aussi précisé que les routes rurales seront prioritaires, avec 17.000 km de travaux qui seront lancés. À noter que pour les infrastructures portuaires, l’année 2022 sera marquée par le lancement de plusieurs projets de grande envergure, essentiellement le lancement du Port de Dakhla Atlantique avec une enveloppe budgétaire de plus de 12,6 MMDH, ainsi que le projet d’extension des ouvrages de protection du port de Casablanca pour un coût qui dépasse 1,1 MMDH. D’un autre côté, et dans la perspective d’assurer la connectivité ferroviaire du port de Nador-West Med, l’État financera en 2022 les études techniques préalables ainsi que la libération des emprises nécessaires.

«Le démarrage du projet est prévu lorsque le montage financier sera définitivement stabilisé, sachant que le coût global du projet est estimé à 4,3 MMDH», selon les données fournies aux députés.

Pour les infrastructures hydrauliques, ce sont 18 grands barrages qui sont en cours de construction, ce qui portera la capacité de stockage à 24 milliards de m3 après leur mise en eau, selon les prévisions du gouvernement. Dans le même registre, le lancement des travaux de construction de deux grands barrages dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima seront lancés l’année prochaine, en vue de rester dans les délais fixés par le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation.

Des mesures spécifiques pour les zones hydrologiques critique

Après le constat dressé par le département de tutelle concernant la situation hydrologique qui a été jugée critique pour certaines zones, une enveloppe de plus de 1,7 MMDH a été mobilisée durant les années 2020 et 2021, dont 800 MDH dans le cadre de la loi de Finances rectificative de l’année écoulée, «en vue de sécuriser l’alimentation en eau potable de la population concernée, notamment dans les bassins hydrauliques qui connaissent le stress hydrique, et particulièrement les bassins de Souss-Massa, de l’Oum Er-Rbia, de la Moulouya et du Loukkos. Le département de l’eau compte dans ce registre achever le projet de sécurisation d’approvisionnement du Grand Agadir et de la ville de Targuist, ainsi que l’approvisionnement de la ville de Tanger.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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