Politique

Plans de développement régionaux : les instances élues accélèrent la cadence

Les prochaines sessions ordinaires des conseils régionaux seront principalement dominées par les mesures destinées à accélérer la mise en œuvre des projets lancés dans le cadre des plans de développement régionaux, avec comme objectif de trouver les financements nécessaires. 

Les préparatifs pour la tenue des premières sessions ordinaires des conseils élus des douze régions s’accélèrent en vue de réussir le pari de la relance économique. En effet, des rencontres sont tenues par les conseils élus avec les opérateurs économiques ainsi qu’avec les représentants des intervenants dans le processus de l’investissement, notamment les Centre régionaux d’investissement (CRI), dans l’objectif de finaliser les grandes priorités durant l’entame de ce mandat.

Il faut dire que l’accompagnement des régions dans la mise en œuvre de leurs plans de développement régionaux figure parmi les chantiers prioritaires fixés par la loi de Finances 2022, avec en ligne de mire l’accélération des programmes et le renforcement des ressources financières des régions. Plusieurs mécanismes seront, en effet, mis en place en vue de déterminer la nature du soutien à apporter aux opérateurs économiques au niveau régional avec l’élaboration des cahiers des charges fixant les catégories et les secteurs ciblés, ainsi que les critères d’éligibilité aux programmes de soutien. Dans le même registre, des comités régionaux, avec à leur tête les présidents des conseils régionaux, seront également chargés de l’étude des demandes de soutien et de suivi d’exécution des programmes financés.

À noter que les dernières données montrent que, durant les huit premiers mois de l’année 2021, quatre contrats programmes ont été signés avec les régions, pour la période qui s’étend jusqu’à décembre 2022, avec un coût global de 23,5 MMDH, couvrant un total de 197 projets, et dont la contribution des budgets des régions devra dépasser 8,6 MMD, soit 37 % des dépenses prévisionnelles. Les conseils régionaux devront aussi activer le Cadre d’orientation des compétences des régions (CODR), qui sera opérationnel cette année, après la mise en place de plusieurs nouvelles structures, essentiellement le comité de pilotage stratégique, la commission du suivi et d’évaluation ainsi que sept comités thématiques qui se focaliseront sur la planification territoriale, l’emploi et la formation professionnelle, le développement social et la culture, le développement rural, l’environnement et le développement durable, et la gouvernance.

Le NMD trace la feuille de route
Les conseils des douze régions seront amenés à s’adapter aux principes du Nouveau modèle de développement (NMD), en matière de renforcement de la régionalisation avancée. Il s’agit principalement de l’accélération du transfert aux régions des outils relatifs à leurs attributions propres et partagées avec l’État. Les principales pistes identifiées concernent essentiellement les modes qui permettent aux conseils élus d’exercer de manière effective leurs prérogatives, tout en permettant aux régions de dépasser l’impact engendré par la pandémie et qui a réduit les recettes des régions de manière significative.

Le renforcement des écosystèmes d’impulsion économique au niveau des régions seront aussi favorisés durant l’entame de ce mandat, notamment pour le volet du soutien au tissu entrepreneurial et la création d’emplois au niveau régional, avec la mise en place attendue du fonds de soutien et d’incitation à l’activité économique régionale. Il faut dire que les instances délibératives des conseils régionaux devront rattraper le retard enregistré en matière d’application des conventions ainsi que des résolutions qui ont été prises par les élus. «Le mode opératoire de la reprise n’a pas été encore arrêté, même si les membres dirigeants au sein des bureaux et des commissions régionales disposent d’une feuille de route pour une plus grande implication des régions dans les efforts de la reprise», indique un élu au sein de la région de Casablanca-Settat à propos des modalités d’adaptation des plans de développement régionaux aux principes du NMD.

Relance économique : ce qui est prévu

La portée de la loi de Finances 2022 focalise actuellement l’attention des élus régionaux, dans l’optique d’initier des plans de relance adéquats pour chaque région. La lutte contre les inégalités spatiales sera au centre des mesures relatives à la répartition régionale de l’investissement durant cet exercice budgétaire. De même que la mise en place d’une banque des données des projets et l’amélioration du système d’information sont également à l’ordre du jour. Par secteur d’intervention, les projets destinés au désenclavement accaparent plus de 76% du budget du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS), qui entre dans sa 2e phase et qui devra s’achever en 2022. La mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme du système éducatif devra également s’opérer via un grand effort d’investissement au niveau régional. À souligner que le taux d’exécution du budget d’investissement s’est amélioré de 17 points, passant de 62% à 78,9% durant les quatre dernières années.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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