Monde

Russie: Lev Ponomariov, vétéran des droits de l’homme, libéré de prison

Un militant russe des droits de l’Homme âgé de 77 ans a été libéré vendredi après environ deux semaines de détention pour avoir appelé à une manifestation non autorisée.

« Bien sûr, je ne vais pas abandonner mon travail, je vais continuer à m’occuper des manifestation », a déclaré par téléphone Lev Ponomariov, dirigeant du mouvement « Pour les droits de l’Homme », peu après sa sortie de prison.

Ponomariov a été condamné début décembre à 25 jours de prison pour violations répétées de la loi sur les manifestations de masse, après avoir publié un appel sur Facebook à participer à une manifestation non autorisée à Moscou. Sa peine a ensuite été réduite à 16 jours de prison en appel.

Le militant assure se sentir bien, mais avoue avoir eu du mal à rester à l’écart de ses activités pendant ses deux semaines de détention.

Lev Ponomariov avait demandé l’autorisation de venir dire un dernier adieu le 11 décembre à la plus ancienne militante des droits de l’Homme russe Lioudmila Alexeeva, décédée à l’âge de 91 ans, mais avait essuyé un refus.

« Les autorités ont fait ce qu’elles avaient à faire pour s’assurer que je ne sois pas sur la même photo que (le président russe Vladimir) Poutine » qui était présent à ces obsèques, a affirmé le militant qui a déjà accusé les services secrets russes (FSB) d’être derrière son incarcération.

Fin octobre, Lev Ponomariov avait appelé publiquement les Russes à participer à une manifestation non autorisée à Moscou pour protester contre les poursuites visant des jeunes soupçonnés de terrorisme.

Dix-huit personnes avaient alors été arrêtées pour participation à cette manifestation, qui avait lieu près des locaux du FSB, héritier du KGB soviétique.

Les manifestants dénonçaient le cas de plusieurs jeunes, dont des adolescentes, accusés d’avoir créé « une organisation extrémiste » qui avait été infiltrée par des agents des services de sécurité.

Cette semaine, le parlement russe a voté une loi sanctionnant d’amendes et de peines allant jusqu’à quinze jours de prison les organisateurs des manifestations non autorisées auxquelles ont participé des mineurs.



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