Royaume-Uni. L’économie se contracte en août
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Avec les coûts d’emprunt qui grimpent, la machine économique britannique fait montre de ralentissement. Il s’agit du premier repli constaté d’après l’indicateur avancé, PMI Flash Composite de S&P Global et CIPS.
L’économie britannique a essuyé sa plus forte contraction en août depuis début 2021, lorsque le pays était en confinement, l’impact des taux d’intérêt qui grimpent commençant à se faire sentir, selon l’indicateur PMI Flash Composite.
C’est le premier ralentissement de l’activité au Royaume-Uni depuis janvier, d’après cet indicateur avancé, publié mercredi par S&P Global et CIPS. « Les entreprises enregistrent une chute de leurs commandes, et l’attribuent à la réticence de leurs clients à engager des dépenses face aux taux d’intérêt en hausse et aux revenus des ménages de plus en plus tendus », explique l’étude. L’indice ressort à 47,9 points, un plus bas depuis janvier 2021, contre 50,8 points en juillet, précise le communiqué.
Un indicateur à plus de 50 points, indique une expansion économique, et à moins de 50 points une contraction. La baisse d’activité a été particulièrement ressentie dans le secteur manufacturier. « L’enquête avancée PMI pour août suggère que l’inflation devrait s’atténuer encore plus dans les mois à venir, mais montre aussi que la lutte contre l’inflation » par l’autorité monétaire « se traduit par des risques de récession aggravés », commente Chris Williamson, économiste chez S&P Global Market Intelligence. Il précise que l’enquête PMI mensuelle va dans le sens d’une contraction du produit intérieur brut (PIB) de 0,2% au troisième trimestre pour l’instant.
La Banque d’Angleterre a procédé à un 14e relèvement de son taux directeur début août à 5,25%, pour tenter de calmer la flambée des prix au Royaume-Uni. Celle-ci a nettement ralenti en juillet au Royaume-Uni, à 6,8% sur un an contre 7,9% en juin, principalement grâce au repli des prix de l’énergie, mais les hausses de salaires ont atteint un rythme record. « Le ralentissement de l’activité et l’apaisement des prix renforcent notre prévision de taux qui vont culminer à 5,50% plutôt qu’à 6% comme le prévoyait le marché en moyenne jusqu’à présent », remarque Capital Economics.
AFP / Les Inspirations ÉCO