Perquisitions chez BMW et Volkswagen
Les deux constructeurs automobiles allemands BMW et Volkswagen sont interpellés par la Justice allemande. Les deux marques font l’objet de perquisitions dans des enquêtes pour fraude.
C’est à la suite d’une enquête préliminaire contre «X», ouverte le 27 février en raison de soupçons de fraude sur environ 11.400 véhicules qu’ «une perquisition a été menée (mardi) au siège social de BMW à Munich et à un autre endroit en Autriche», a annoncé le parquet de Munich dans un communiqué. Les enquêteurs entendent vérifier l’installation par la marque premium d’un logiciel utilisé pour manipuler les émissions polluantes de moteurs diesel de modèles des séries 5 et 7 (M550d et 750d) , après avoir été avisés fin février par l’autorité allemande du secteur KBA.
Le groupe BMW avait admis à travers sa communication avoir «par erreur» équipé des milliers de véhicules diesel avec un logiciel mesurant les gaz d’échappement qui n’était pas conforme pour ces modèles, niant par là toute intention frauduleuse.
Quant à Volkswagen, le problème n’est pas si différent. La justice allemande a ordonné début mars de nouvelles perquisitions au niveau de son siège et ce, dans le cadre d’une enquête pour manipulation de cours liée aux tricheries du groupe sur ses émissions polluantes.
«Des documents et d’importantes masses de données» ont été saisis dans 13 bureaux du géant de l’automobile à Wolfsbourg, a indiqué mardi à l’hebdomadaire Wirtschaftswoche un porte-parole du parquet de Brunswick.
Volkswagen pourrait être considéré comme récidiviste puisque, en 2015 déjà, la marque avait reconnu des «irrégularités» sur les émissions de CO2 de 800.000 voitures, principalement à moteur diesel mais avec 98.000 modèles essence.
Saisi par le gendarme allemand des marchés financiers (Bafin), le parquet de Stuttgart a de son côté ouvert en février 2017 une enquête visant notamment l’actuel patron du groupe, Matthias Müller, pour avoir «consciemment informé avec retard» les marchés financiers de la tricherie sur le diesel.
Après les révélations sur le dieselgate, l’action de Volkswagen avait dévissé de 40% en deux jours. Des investisseurs ont encaissé de grosses pertes et réclament maintenant des milliards d’euros à Volkswagen.
Economie et finances