Objectifs de développement durable. Des chiffres alarmants pour 2019 !
L’ONU vient de publier son rapport des Objectifs de développement durable pour l’année 2019, il s’agit d’un rapport annuel donnant un aperçu sur les efforts de mise en œuvre dans le monde, en soulignant les domaines dans lesquels des progrès ont été réalisés et les domaines dans lesquels des mesures supplémentaires doivent être prises. Le rapport concerne divers volets, comme la pauvreté, la faim, l’accès aux soins, l’accès à l’eau potable, etc.
Le rapport de l’année 2019, malgré certains progrès réalisés, affiche des résultats insuffisants dans plusieurs domaines, les conflits et les changements climatiques ont certainement été des facteurs majeurs contribuant à l’augmentation du nombre de personnes confrontées à la faim et aux déplacements forcés, ainsi qu’à la réduction des progrès vers l’accès universel à l’eau et aux services d’assainissement de base.
Selon le rapport, le monde ne viendra pas à bout de la pauvreté d’ici 2030, toutefois son taux sera réduit de 8% en 2018, il est probable qu’il descende à 6% en 2030. Sur les 736 millions de personnes vivant en extrême pauvreté, 413 millions vivent en Afrique subsaharienne. 90% des morts, dues aux désastres, surviennent dans les pays à revenus faibles ou moyens. Et 55% de la population mondiale n’a pas accès à la protection sociale.
C’est encore plus inquiétant concernant la famine, qui a connu une hausse significative, de 784 millions en 2015, le nombre de personnes vivant dans la famine est passé à 821 millions en 2017. Les deux tiers des adultes vivants en extrême pauvreté travaillent dans l’agriculture. Les deux-tiers des personnes vivant dans la famine sont réparties principalement dans deux zones géographiques : l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud Est.
Entre autres chiffres, il y a ceux concernant la santé, les chiffres sont plutôt positifs. Le taux de mortalité a baissé de 9.8 millions de décès en 2000, on est passé à 5.4 millions en 2017. Les cas de tuberculose ont baissé de 21% entre 2000 et 2017, toutefois 10 millions de personnes ont contracté cette maladie en 2017. Le taux de contraction du virus VIH a baissé de 37%. La vaccination a fait que les décès dus à la rougeole ont baissé de 80% entre 2000 et 2017. Malgré ces chiffres rassurants, le rapport note aussi que les cas de malaria en Afrique ont enregistré 3.5 millions de cas de plus en 2017 qu’en 2016.
Le rapport note que 617 millions d’enfants ne savent ni lire ni compter. Un enfant entre 6 et 17 ans sur 5 n’a pas accès à l’école et 750 millions d’adultes sont toujours illettrés. Plus de la moitié des écoles en Afrique subsaharienne n’a accès ni à l’eau potable, ni aux services sanitaires ni à internet. En Asie centrale, les filles en âge d’être à l’école sont privées d’accès, 27% de plus que les garçons.
Les chiffres rapportés également dans le rapport, relatifs à l’égalité des sexes et les droits des femmes, mentionnent que 18% des femmes mariées sont victimes de violences conjugales. la paie moyenne de l’homme et de 12% supérieur à celle de la femme. 24% des parlementaires sont des femmes, ce qui constitue quand même une hausse de 19% par rapport à 2010. Les femmes représentent 39% des employés et 27% des postes d’administration dans le monde.
L’accès à l’eau potable et aux services sanitaires reste lacunaire, 785 million de personnes dans le monde restent sans accès à l’eau potable, 2 personnes sur 5 n’ont pas accès aux services sanitaires de base (eau et savon) chez eux en 2017. En 2030, 700 millions de personnes peuvent être déplacées à cause du manque d’eau potable dans leur région. 2 milliards de personnes vivent actuellement dans des pays à haut stress hydrique. Un établissement de santé sur 5 n’a pas accès à l’eau potable. 9% de la population mondiale n’ont pas accès aux installations sanitaires et pratiquent toujours la défécation en plein air, la majorité en Asie du Sud.
Les chiffres sur l’énergie propre sont rassurants, 9 personnes sur 10 dans le monde ont accès à l’électricité. L’énergie nécessaire pour produire un dollar de rendement économique a baissé de 2.3%, entre 2010 et 2016. 17.5% de la consommation totale d’énergie. Toutefois, 87 % des personnes sans accès à l’électricité viennent des zones rurales et 3 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès aux gaz ni aux technologies pour cuisiner.
Concernant la croissance économique, le BIP des pays en développement a augmenté de 4.8%. Leur industrialisation est très lente, et n’atteindra peut-être pas les objectifs fixés pour 2030. Le taux global de chômage est de 5%. Un cinquième des jeunes est sans emploi ou sans éducation. En 2017, la productivité a augmenté de 2.1%, soit le taux le plus haut depuis 2010.
Entre autres constatations, on peut noter aussi que les investissements globaux en recherche et développement sont passés de 739 millions de dollars à 2 billions de dollars. Le risque d’extinction d’espèces animales a augmenté de 10% les 25 dernières années. La température moyenne globale est de 1° supérieure à celles de l’ère préindustrielle. La toxicité dans l’océan a augmenté de 26% depuis l’ère préindustrielle. 9 citadins sur 10 respirent un air pollué, etc.
Si un plus grand nombre de personnes mènent une vie meilleure qu’il y a à peine 10 ans, certains chiffres restent alarmants, notamment concernant la biodiversité, la pollution et le changement climatique, et des efforts restent à fournir dans les domaines sociaux.