Le conseil exécutif de l’UA ouvre sa 33e session ordinaire
Le Conseil exécutif de l’Union africaine a entamé, jeudi à Nouakchott, les travaux de sa 33e session ordinaire en prélude au 31e sommet de l’UA placé sous la thématique «Gagner la lutte contre la corruption : un chemin durable vers la transformation de l’Afrique».
La 33e session ordinaire du conseil exécutif se tient avec la participation des pays membres, dont le Maroc représenté par une délégation conduite le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, et comprenant notamment la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Mounia Boucetta.
L’ordre du jour de cette session de deux jours porte sur l’examen du rapport de la 36e session ordinaire du Comité des représentants permanents de l’Union africaine (COREP), le projet de budget de l’Union africaine de 2019, l’état de mise en œuvre du thème de l’année « vaincre la corruption: une voie durable pour la transformation de l’Afrique ».
Cette session examinera aussi l’ordre du jour de la 31e session ordinaire de la conférence de l’Union africaine (1er et 2 juillet) placée sous la thématique « 2018 année de combattre la corruption, une option viable pour la transformation de l’Afrique ».
Dans une allocution à l’ouverture de cette session, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a souligné qu’au cours des mois écoulés, la Commission a poursuivi l’action engagée dans le cadre de la réforme de l’Union, se réjouissant du consensus auquel les Etats membres sont parvenus sur cette question.
Revenant sur la thématique de ce sommet, Faki Mahamat a rappelé que cette année a été déclarée « année de lutte contre la corruption ». « Nous devons redoubler d’efforts pour éradiquer ce fléau. Une action multiforme est ici requise », a-t-il insisté.
L’Afrique perd au minimum 50 milliards de dollars par an du fait des flux financiers illicite, a-t-il déploré, notant qu’il est évident que la rétention de ces ressources sur le continent aiderait grandement à financer son développement.
De son côté, la secrétaire générale adjointe de l’ONU et secrétaire exécutive la commission économique pour l’Afrique, Vera Songwe, a noté que la lutte contre la corruption est effectivement une voie durable vers la prospérité des populations africaines.
« La corruption est un phénomène ancien et mondial, dont les coûts et les implications sont multidimensionnels et substantiels. Nous devons donc être conscients que le continent ne serait pas en mesure de tirer parti des possibilités de transformation promises par les divers cadres de développement régionaux et mondiaux si le fléau de la corruption persiste », a-t-elle relevé.
La responsable onusienne a noté que la corruption affecte environ 70 % des marchés publics en Afrique et gonfle le coût des contrats de 20 à 30 %.