Journée mondiale contre le cancer. L’OMS sonne l’alerte rouge
A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, il est à rappeler que cette maladie est la principale cause de décès dans de nombreux pays, après les maladies cardiovasculaires.
L’Organisation mondiale de la santé prévoit une progression alarmante des cas de cancer d’ici à 2040. A cet horizon, en effet, l’OMS table sur une augmentation de 81% dans les pays pauvres et de 60% dans le reste du monde.
La sonnette d’alarme est certes tirée depuis longtemps, mais les chiffres effarants ne cessent de s’amplifier. Au Maroc, ce sont 40.000 nouveaux cas qui sont diagnostiqués chaque année, selon le ministère de la Santé.
Alors que l’Union européenne lance une campagne massive pour lutter contre cette maladie mortelle, l’Organisation mondiale de la santé des Nations Unies a averti dans un rapport que si les tendances actuelles se poursuivent, le monde subira une augmentation de 60% des cas de cancer au cours des deux prochaines décennies.
En 2018, l’OMS a enregistré 18,1 millions de nouveaux cas de cancer dans le monde. L’organisation s’attend à ce que ce chiffre atteigne entre 29 et 37 millions de cas d’ici 2040.
Le nombre de nouveaux cas de cancer va encore augmenter dans les pays à revenus faibles et intermédiaires (+ 81%, selon les estimations). L’Organisation a souligné dans ce sens que la principale raison est que les pays sous-développés n’ont alloué que des ressources sanitaires limitées pour lutter contre les maladies infectieuses et améliorer la santé des mères et des enfants. Il a également été rappelé que les services de santé dans ces pays ne sont pas équipés pour prévenir, diagnostiquer et traiter le cancer.
Au Maroc, plusieurs associations sont mobilisées pour apporter un soutien efficient aux personnes atteintes de cancer.
Par ailleurs, l’Union pour la méditerranée, soutenue par le National Obastacal Health System Reference Center et l’Organisation mondiale de la santé, communique sur un projet qu’elle parraine et qui porte sur le dépistage précoce du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein chez les femmes. Il est prévu à cet effet que 45.000 femmes soient examinées. Dans ce cadre, plus de 300 professionnels de la santé recevront une formation et une nouvelle étude sur le genre sera entreprise.
En coordination avec les États membres et en partenariat avec les organisations de santé, l’Union promeut des initiatives qui visent à sensibiliser et à fournir des services plus conséquents dans l’optique de réduire le nombre de victimes du cancer par la mise en place de mesures de détection précoce chez les femmes.
La première phase du projet, également soutenue par l’Institut National du Cancer, a été mise en œuvre entre 2016 et 2019. Une initiative pilote de détection précoce du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein fondée sur une approche sexospécifique a été initiée, à cette fin, une étude a été menée dans chaque pays cible, dans le but d’évaluer la stratégie la plus appropriée pour la détection précoce du cancer, ainsi que les attitudes et le comportement des femmes à l’égard de la détection précoce du cancer.
L’étude a mis en évidence les stratégies les plus efficaces en fonction des besoins importants et spécifiques des zones rurales en particulier, et a montré que le manque d’accès aux appareils téléphoniques étaient des obstacles majeurs pour accéder aux soins de santés.
« En préconisant nos politiques-cadres qui se traduisent par des projets concrets comme Sensibiliser les gens à la santé et surmonter les normes ou les obstacles sociaux. Nous pouvons également scanner, détecter rapidement, diagnostiquer et fournir un traitement approprié pour vaincre le cancer et sauver des vies »
Dans le même contexte, la commissaire de l’Union européenne, Stella Kyriakides, a annoncé qu’une campagne de lutte contre le cancer sera lancée prochainement et portera sur tout ce qui touche au cancer, des médicaments chers aux régimes pauvres.
Stella Kyriakides devrait passer en revue, aujourd’hui, les grandes lignes de cette campagne de lutte contre le cancer et de diagnostic, ainsi que l’amélioration des méthodes de traitement dans tous les pays de l’UE. Cette campagne vise à lutter contre cette maladie, qui se contracte toutes les neuf secondes et tue chaque année 1,3 million de personnes en Union européenne.
En effet, selon la Commission européenne, environ 40% des européens sont exposés au cancer. Le HCR prévient que les cas de cancer doubleront d’ici 2035 si aucune autre mesure n’est prise.