Monde

Industrie du tabac : Guerre à la combustion


L’addiction au tabac est au centre des débats au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Aux États-Unis, le sujet est pris au sérieux et les autorités compétentes exigent une réduction de la nicotine ainsi qu’une réflexion autour des produits alternatifs. Les industriels se sont rencontrés à New-York pour accorder leurs violons.

«Fumer tue»: un warning que revêtent les milliards de paquets de cigarettes commercialisés un peu partout dans le monde. Cela n’empêche pas une augmentation continue du nombre de cigarettes fumées et, par la même occasion, une plus importante addiction à la nicotine.

Les limites de la sensibilisation
Interdiction de publicité, sensibilisation sur les effets cancérogènes de la cigarette, surtaxation de l’industrie du tabac … Les autorités sanitaires de centaines de pays, de concert avec l’OMS, auront tout fait pour pousser les consommateurs à arrêter de fumer. Ces mesures ont finalement montré leurs limites. C’est pourquoi les départements de recherche & développement des industriels du tabac sont sur le qui-vive, dotés de milliards de dollars d’investissement afin de présenter sur le marché le produit le moins nocif possible. La science et les moyens financiers leur permettent d’espérer trouver une réelle alternative à la cigarette traditionnelle.

La solution
En juillet 2017, la puissante «Food and Drug Administration» (FDA) américaine a tapé du poing sur la table, rappelant le décès de 48.000 Américains chaque année à cause des maladies inhérentes au tabagisme, en plus de la réduction de productivité et des milliards de dollars partis en fumée dans des soins médicaux qu’on aurait pu éviter. Scott Gottlieb, patron de la FDA, est monté au créneau en rappelant le risque de décès prématuré qui plane sur 5,6 millions d’Américains et annonce alors une action directe consistant en la réduction du niveau de nicotine. Conscients de l’intransigeance de la FDA, qui protège le premier marché mondial du tabac, les industriels décident de s’y plier. Cependant, il y a lieu de rappeler que certaines grandes marques comme Philip Morris ont déjà une longueur d’avance dans la recherche & développement. Ils ont même conçu un produit alternatif sans combustion, baptisé «tabac chauffé», reposant sur un dispositif dénommé iQOS.

Pourquoi iQOS ?
Il a été scientifiquement établi que si la nicotine n’est pas sans risque, c’est plutôt l’effet de combustion qui génère des composantes chimiques dont plusieurs sont cancérogènes, en faisant ainsi la première cause de cancer des poumons et des maladies cardio-vasculaires. Les professionnels, les autorités de contrôle et les associations de protection des consommateurs ont d’emblée convergé vers des solutions alternatives sans combustion. La technique iQOS de Philip Morris, aujourd’hui commercialisée dans 28 pays, est utilisée grâce à un petit appareil électronique qui chauffe le tabac sans jamais atteindre le degré de combustion, ce qui réduit drastiquement les composantes toxiques. Le célèbre oncologue brésilien Bernardo Garicochea croit que «ce type de produit réduit considérablement les éléments toxiques. Cette méthode de recherche est impeccable, et les résultats sont prometteurs». Rappelons que la technique iQOS est très différente de la cigarette électronique qui, elle, repose sur un liquide chauffé dans un dispositif électronique. 


Tommasso Di Giovanni
Directeur Communication Smoke-Free PHILIP Morris International

«Quand vous allumez une cigarette, vous brûlez du tabac. Et donc, vous générez des milliers de substances dont une centaine sont nocives. Elles sont aussi  susceptibles de provoquer des maladies cardiovasculaires, respiratoires et cancérogènes. Par contre, quand vous chauffez le tabac à des températures qui ne dépassent pas les 350 degrés, vous générez beaucoup moins de substances nocives, et émettez un aérosol et non une fumée. Cet aérosol est potentiellement moins nocif pour la santé. C’est pour cela que Philip Morris investit, depuis des années, dans des dispositifs qui chauffent le tabac au lieu de le transformer par combustion. Nous faisons cela parce que nous souhaitons répondre aux attentes des consommateurs soucieux de leur santé, des experts de la santé publique et des gouvernements. C’est pour cela que nous avons investi plus de 3 milliards de dollars dans la recherche pour développer nos produits, avec des résultats prometteurs. Un bon nombre de fumeurs arrêtent la cigarette classique pour s’essayer aux nôtres à tabac chauffé, un produit probablement moins nocif que la cigarette d’après les résultats de nos nombreuses études menées à ce sujet». 



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