Destituer Trump? «Il n’a rien fait de mal» selon sa défense
Après le long réquisitoire des démocrates en faveur d’une destitution, les avocats de Donald Trump ont entamé samedi leurs plaidoiries, mettant en garde, tout en restant évasifs sur le fond, contre la tentation de remettre en cause le verdict des urnes.
«Quand vous entendrez les faits (…) vous verrez que le président n’a absolument rien fait de mal», a lancé Pat Cipollone, avocat de la Maison Blanche, qui a pris la parole devant le Congrès lors d’une brève séance exceptionnellement organisée un samedi. «Toute personne honnête qui a regardé le procès au Sénat aujourd’hui a pu voir à quel point j’ai été traité de manière injuste», a tweeté Donald Trump peu après.
Face à des sénateurs impatients de quitter Washington pour le week-end, en particulier les candidats démocrates Bernie Sanders et Elizabeth Warren désireux de retrouver les estrades de campagne dans l’Iowa, les défenseurs du président ont été brefs: à peine deux heures. Ancien animateur d’une émission de télé-réalité et avide téléspectateur, Donald Trump avait lui-même donné le ton la veille: le samedi est la «Vallée de la mort» en termes d’audience, pas la peine de perdre son temps dans de longues plaidoiries, mieux vaut garder des forces pour lundi.
Comme l’accusation, les avocats du milliardaire disposeront au total de 24 heures, étalées sur trois journées. La présentation de samedi s’assimilait plutôt à une «bande-annonce», selon les termes de la défense, avant le plat de résistance que constituera l’intervention du célèbre constitutionnaliste Alan Dershowitz, qui fut, entre autres, l’avocat d’O.J. Simpson et du financier Jeffrey Epstein.