Conflit israélo-palestinien. 40.000 morts à Gaza, une « étape sombre » pour le monde entier, selon l’ONU
Avec plus de 40.000 Palestiniens tués en 10 mois de guerre dans la bande de Gaza, la journée marque une «étape sombre pour le monde entier», a estimé jeudi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.
«En moyenne, environ 130 personnes ont été tuées chaque jour à Gaza au cours des dix derniers mois. L’ampleur des destructions de maisons, d’hôpitaux, d’écoles et de lieux de culte par l’armée israélienne est profondément choquante», a déclaré Volker Türk dans un communiqué.
«La journée d’aujourd’hui marque une étape sombre pour le monde entier. La population de Gaza pleure aujourd’hui 40.000 Palestiniens morts», selon le Hamas, a-t-il relevé, indiquant que la plupart des morts sont des femmes et des enfants. «Cette situation inimaginable est due en grande partie aux manquements récurrents des forces de défense israéliennes aux règles de la guerre», a-t-il affirmé.
Israël et le Hamas s’affrontent dans la petite langue de terre côtière depuis l’attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée israélienne. L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 40.005 morts, d’après des données communiquées jeudi par le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
Impuissance
Le patron des droits humains à l’ONU rappelle que le droit international humanitaire «est très clair sur l’importance primordiale de la protection des civils, des biens et des infrastructures civils» et indique que ses services ont documenté «de graves violations de ce droit tant par l’armée israélienne que par les groupes armés palestiniens, y compris la branche armée du Hamas».
«Alors que le monde réfléchit et constate son impuissance à empêcher ce carnage, j’exhorte toutes les parties à accepter un cessez-le-feu immédiat, à déposer les armes et à arrêter cette tuerie une fois pour toutes», a-t-il demandé. Il a également appelé à la libération des otages ainsi que des «Palestiniens détenus arbitrairement». En outre, «l’occupation illégale d’Israël doit cesser et la solution à deux États convenue au niveau international doit devenir une réalité», a-t-il conclu.
Sami Nemli avec Agence / Les Inspirations ÉCO