Monde
Bouteflika restera président !

Cible depuis quelques semaines des manifestations inédites contre le perspective d’un 5e mandat, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a repoussé l’élection du 18 avril jusqu’à la fin de la Conférence nationale, dont la date n’a pas été fixée.
Le président algérien a confirmé dans un message lundi, qu’il prolongerait son quatrième mandat au-delà de son terme constitutionnel, le 28 avril, jusqu’à un nouveau scrutin organisé à l’issue d’un processus de révision constitutionnelle. « Que l’Algérie vive, dans un avenir proche, une transition harmonieuse et assiste à la remise de ses rênes à une nouvelle génération (…) tel est l’objectif suprême que je me suis engagé à concrétiser avant la fin de mon parcours présidentiel, à vos côtés et à votre service », déclare le chef de l’État dans ce message, publié par les médias algériens.
Son actuel mandat expire constitutionnellement le 28 avril et le président a annoncé le 11 mars qu’il entend remettre ses pouvoirs à un successeur élu lors du scrutin qui sera organisé à l’issue d’une Conférence nationale devant réformer l’Algérie et modifier la Constitution. Dans un message à l’occasion de la fête de la Victoire (19 mars 1962) sur le colonisateur français, Bouteflika assure lundi que cette « Conférence nationale » chargée de changer le « régime de gouvernance » de l’Algérie et de « renouveler ses systèmes politique, économique et social » se tiendra « dans un très proche avenir ».
La révision constitutionnelle « globale et profonde » dont est chargée la Conférence nationale, et qui sera soumise à référendum, « préludera à un nouveau processus électoral qui verra l’élection d’un nouveau président », rappelle Bouteflika, comme il l’avait fait le 11 mars, confirmant qu’il entend rester au pouvoir bien après le 28 avril.