Astronomie. Le Brésil amorce un chapitre historique
Par le biais d’un accord de coopération courant jusqu’en 2038 qui vient d’être signé entre le Laboratoire interinstitutionnel brésilien d’e-Astronomie (LineA) et le Laboratoire national de l’accélérateur, associé à l’Université américaine de Stanford, le Brésil sera responsable de la gestion d’un important centre de données pour stocker et traiter une partie des informations générées par le Legacy Survey of Space and Time.
Le Brésil amorce un chapitre historique en astronomie en rejoignant le consortium international qui gère le projet de super-télescope, le plus grand au monde, dans le cadre d’une enquête visant à cartographier le ciel de l’hémisphère sud au cours des dix prochaines années.
L’Observatoire Vera-C.-Rubin, qui entrera en phase opérationnelle dès 2025, est un projet colossal, évalué à environ un milliard de dollars et associant les États-Unis, le Chili et 43 groupes de recherche de 28 pays. Installé à Cerro Pachon, une montagne chilienne à 560 km au nord de la capitale Santiago, l’ultra-rapide télescope de 8,4 mètres de diamètre, équipé de la plus grande caméra numérique du monde avec 3,2 milliards de pixels, promet de révolutionner la compréhension de l’univers.
Chaque nuit pendant dix ans, le télescope capturera des centaines d’images du ciel de l’hémisphère sud, pour une enquête appelée Legacy Survey of Space and Time (LSST), contribuant ainsi à une vaste collection de données qui seront mises à la disposition de la communauté scientifique du monde entier.
Par le biais d’un accord de coopération courant jusqu’en 2038 qui vient d’être signé entre le Laboratoire interinstitutionnel brésilien d’e-Astronomie (LineA) et le Laboratoire national de l’accélérateur ,associé à l’Université américaine de Stanford, le Brésil sera responsable de la gestion d’un important centre de données pour stocker et traiter une partie des informations générées par le LSST. Le partenariat garantit la participation de 170 chercheurs brésiliens au projet, dont 80% des jeunes, ainsi que des étudiants et des techniciens issus de 26 établissements d’enseignement.
D’après l’astrophysicien Luiz Nicolaci da Costa, directeur de LineA, «cet effort monumental permettra non seulement d’améliorer notre compréhension de l’univers, mais contribuera également à la recherche de l’énergie noire, qui influence l’expansion accélérée de l’univers». «L’objectif est de comprendre la nature de cette énergie noire. Pour ce faire, le projet explorera un volume gigantesque de l’univers, en photographiant l’hémisphère sud toutes les nuits pendant dix ans», a-t-il expliqué, se félicitant de la participation du Brésil à un projet de pointe.
Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO