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Afrique : investir durablement dans l’agriculture, levier clé contre la pauvreté

Les participants au lancement de la stratégie et du Plan d’action 2026-2035 du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine ont mis en exergue le besoin urgent de renforcer la mobilisation des ressources agricoles pour relever les défis auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles.

Un investissement soutenu dans l’agriculture est essentiel pour éradiquer la pauvreté et la faim en Afrique, tout en améliorant la productivité dans l’ensemble du secteur, ont indiqué, mercredi à Johannesburg, des participants au lancement de la stratégie et du Plan d’action 2026-2035 du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA).

Les participants ont mis au défi les dirigeants politiques de tout le continent de respecter leurs engagements visant à améliorer la croissance et la productivité agricoles, tout en augmentant le niveau et l’efficacité des investissements dans ce secteur porteur pour un impact plus large.

Initié conjointement par la Commission de l’Union africaine, l’Agence de développement de l’Union africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (AUDA-NEPAD), l’évènement a mis en exergue le besoin urgent de renforcer la mobilisation des ressources agricoles pour relever les défis auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles.

«Une priorisation intra-sectorielle fondée sur des données probantes est essentielle pour améliorer la gestion des ressources agricoles», notent des intervenants, relevant que les progrès réalisés par l’Afrique au cours des vingt dernières années sont significatifs, même si des signes de ralentissement persistent actuellement.

Ils ont également souligné que l’innovation dans le secteur agroalimentaire doit répondre aux conditions locales dynamiques, notamment la coévolution des ravageurs et des maladies, la dégradation des ressources en eau et en terres et le changement climatique.

«L’élimination des distorsions et la résolution des défaillances du marché qui entravent l’adoption des technologies sont des éléments essentiels de tout programme d’amélioration de la productivité, en particulier pour les petits exploitants agricoles», soutiennent-ils encore.

Dans ce contexte, notent-ils, la politique agricole est confrontée à un défi important : la nécessité simultanée de remédier aux défaillances du marché est souvent confrontée aux limitations des ressources gouvernementales et à la difficulté d’identifier les problèmes et de mettre en œuvre des réformes efficaces.

L’évènement a réaffirmé le rôle crucial des pays africains dans la promotion de l’innovation agricole, estimant que les gouvernements doivent agir à la fois comme investisseurs dans la création de connaissances et comme défenseurs de la diffusion de la technologie.

Ce rôle implique des investissements publics ciblés et des réformes politiques qui incitent les institutions publiques et les entreprises privées à créer des connaissances répondant aux besoins des utilisateurs tout au long de la chaîne de valeur agroalimentaire, indique-t-on. Et d’ajouter que les systèmes agroalimentaires en Afrique impliquent de renforcer la coordination entre toutes les parties prenantes, d’élaborer des cadres politiques favorables et de privilégier le renforcement des capacités, parallèlement à une gestion rigoureuse des données.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO



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