Éco-Business

Un potentiel avéré dans les territoires industriels

Pour libérer son plein potentiel, l’industrie – qui réalise 90% de ses exportations grâce à six secteurs d’activité – table sur le développement du foncier industriel, lequel représente l’épine dorsale de toute politique visant à encourager ce secteur. En témoigne l’aménagement de plus de 150 zones industrielles dans les différentes régions du Royaume.

Pour donner une dimension territoriale à la politique industrielle, le Plan d’accélération industrielle (PAI) a amorcé, depuis plus de cinq années, sa déclinaison régionale, ce qui a permis à plusieurs territoires de libérer leur plein potentiel en la matière.

Dans ce sens, le foncier industriel a été l’épine dorsale de ce déploiement visant à accompagner l’objectif du gouvernement, consistant en la création de 400.000 emplois nets relevant de l’industrie sur les 1 million annoncés durant cette mandature. En témoigne l’aménagement en cours de plusieurs zones industrielles, destinées à abriter différents secteurs d’activité, le but étant de mieux positionner le Maroc sur l’échiquier international en consolidant son édifice industriel.

À cet égard, et conformément aux recommandations du Nouveau modèle de développement, le cadre normatif des infrastructures d’accueil – pour une offre de zones d’activité industrielles et de services répondant aux besoins des investisseurs et entreprises – a été révisé à travers l’adoption de la loi n° 102.21 relative aux zones industrielles, exception faite des 12 zones d’accélération industrielle (ZAI). En chiffres, le Maroc dispose actuellement de plus de 150 zones industrielles aménagées ou en cours d’aménagement, recensées par le ministère de l’Industrie et du commerce.

Plus de 12.000 ha de foncier industriel
Ces zones industrielles de dernière génération permettront d’exploiter de manière optimale le potentiel du pays, mais aussi de consolider l’objectif de substitution aux importations et l’intégration industrielle, surtout pour l’automobile, l’aéronautique et l’agroalimentaire.

Au total, les zones précitées totalisent plus de 12.000 ha de foncier industriel (dont 65% a été déjà valorisé contre plus de 87% des parcelles déjà commercialisées, selon une étude réalisée par la tutelle en 2019). Au titre de l’année 2023, le ministère a programmé l’équivalent de 950 MDH de dotations financières pour le développement et l’aménagement des zones industrielles dans les différentes régions, ce qui permettra d’attirer davantage d’investissements, y compris les investissements industriels qui représentent plus de 23% de l’ensemble des flux d’Investissements directs étrangers (IDE) enregistrés durant les 15 dernières années.

Actuellement, six secteurs industriels accaparent l’équivalent de 90% des exportations industrielles. Il s’agit de l’industrie automobile, des produits agricoles et agroalimentaires, des phosphates et dérivés, du textile et cuir, de l’aéronautique et enfin des produits électriques et électroniques.

Un plan national des zones industrielles
La mobilisation du potentiel de développement de ces zones industrielles relèvera du Plan national des zones industrielles, considéré comme un document de référence. Ledit plan sera élaboré en concertation avec les régions, les administrations et les établissements publics concernés. Il déterminera les orientations stratégiques étatiques en matière d’infrastructures industrielles, notamment les besoins des territoires et le positionnement stratégique et sectoriel des zones à développer. Il fixera, par ailleurs, les orientations stratégiques en matière de commercialisation du foncier à mettre à la disposition des investisseurs à des prix compétitifs.

Dans ce sens, l’un des apports de la loi n° 102.21 relative aux zones industrielles est l’institution d’un règlement sous forme de régime général de gestion. Il précise les règles à respecter par l’organisme gestionnaire ou l’aménageur pour la gestion de ces zones surtout pour ce qui est des opérations d’aménagement, de développement, de commercialisation et de valorisation (y compris la fixation de délais réglementaires de valorisation).

À noter que cette loi prévoit également, dans son article 9, l’établissement d’un rapport mensuel sur l’état d’avancement de la valorisation et de la commercialisation des zones industrielles, sous peine d’une amende administrative de 200.000 dirhams par mois de retard.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO

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