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Transport touristique : ce que demandent les professionnels

Le ministère est disposé à élaborer un contrat-programme pour le transport touristique, afin de répondre aux appels répétitifs des opérateurs, surtout avec la persistance de la crise sanitaire. Les professionnels sont aujourd’hui invités à faire part de leurs propositions et recommandations aux parties compétentes.

Consensus trouvé ! Un nouveau contrat-programme sera élaboré dans le transport touristique, afin de redresser la barre d’un secteur que la crise sanitaire a durement malmené. Suite à une réunion tenue entre les représentants du transport touristique national et le secrétaire général du ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, les deux parties se sont accordées sur la nécessité de substituer la feuille de route signée en août 2020, par un nouveau contrat plus inclusif avec des plans d’étape afin d’accélérer la relance du secteur. Un chantier sur lequel la tutelle s’est dite prête à s’engager « dans les plus brefs délais ». Saisissant cette occasion, le secrétaire général a précisé que le ministère avait déjà proposé d’œuvrer avec les professionnels du secteur du transport touristique en vue d’élaborer un contrat-programme, comportant les propositions des représentations professionnelles. À ce titre, la balle est aujourd’hui dans le camp des opérateurs, qui n’ont eu de cesse depuis quelques mois de tirer la sonnette d’alarme sur la situation du secteur. La tutelle les a invités à faire parvenir aux services compétents relevant du ministère, leurs suggestions et propositions d’amendement de l’arrêté ministériel et du projet de contrat-programme relatif au transport touristique. Propositions qui, souligne le ministère du Transport, seront étudiées pour identifier les formules possibles de leur mise en œuvre, en concertation avec tous les départements gouvernementaux et les institutions concernées.

Une pluie de doléances
Du côté des professionnels du transport touristique, plusieurs pistes ont été avancées afin de sortir l’activité de sa léthargie. Lors de leur réunion de mercredi dernier, d’ailleurs, ils ont préconisé de réviser certaines dispositions de l’arrêté ministériel n° 3975.19 publié le 6 juillet 2020, relatif à la définition des caractéristiques et des conditions de l’équipement des véhicules destinés au transport touristique. Deux points dérangent particulièrement la profession: l’âge des véhicules pour la première exploitation, ainsi que la disposition liée aux caractéristiques techniques du véhicule. Les professionnels ont également proposé le retour au cahier des charges dans l’attente de la fin de la crise sanitaire et de se pencher sur la recherche de solutions permettant l’intégration des véhicules acquis avant la publication dudit arrêté ministériel au parc du transport touristique. Ils ont également souligné la nécessité de la révision, la simplification et la dématérialisation des procédures administratives relatives à l’octroi des actes administratifs de transport touristique. Ayant pris part aux échanges avec le secrétariat général du ministère, la Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT) a de son côté, lors d’une réunion en interne, notamment plaidé pour la mise en place de pactes et de principes déontologiques encadrant les transactions commerciales entre les différents intervenants du secteur. Parmi les propositions de la FNTT figurait aussi la mise en place des comités composés d’associations régionales en vue de suivre les dossiers d’assurance ainsi que les autres dossiers en suspens, et d’autres comités sectoriels composés de représentants des associations régionales en vue de veiller à la révision des contrats commerciaux d’avant-crise avec l’ensemble des partenaires commerciaux. Lors de cette réunion avec les membres, le secrétaire général de la FNTT, Mohamed Bamansour, a affirmé avoir fait part de plusieurs correspondances aux autorités compétentes pour exonérer les véhicules de transport touristique de la taxe à l’issue pour les deux prochaines années, en conformité avec le contrat-programme pour la relance du secteur touristique. Cela concerne aussi la suspension des opérations du contrôle fiscal concernant le secteur pour une période minimale de 3 ans et de ramener la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 14% à 7%.

Le dialogue social en toile de fond !

La réunion, tenue mercredi dernier, s’inscrit dans le processus du dialogue social mené par le ministère avec les professionnels du secteur du transport routier, a été tenue notamment avec la Fédération nationale du transport touristique, la Fédération nationale du transport touristique, le Syndicat national du transport touristique et l’Association nationale du transport touristique. Elle a été consacrée à l’examen des problématiques et des contraintes que connait le secteur du transport touristique au Maroc, suite à la propagation de la Covid-19. Dans le même contexte et dans le cadre des efforts déployés par le ministère pour accompagner ce secteur, le secrétaire général a présenté les actions et mesures mises en œuvre en plus des actions proposées dans le cadre du plan de relance des entreprises opérant dans des secteurs liés aux missions du ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau.

Sami Nemli / Les Inspirations Éco



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