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Transport de marchandises : coup de boost à la compétitivité logistique

La mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique se focalisera sur l’amélioration des conditions de sécurité entourant le transport de marchandises.

L’amélioration des infrastructures dédiées au segment du transport routier de marchandises devrait franchir un nouveau cap, avec la signature d’une convention multipartite entre l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL), l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), la wilaya de la Région Fès-Meknès et les instances élues d’El Hajeb. Cette convention donnera le coup d’envoi à une nouvelle génération de centres routiers qui devront intégrer des «infrastructures routières plus sûres et aspirant à gagner le pari de l’amélioration des indicateurs de la sécurité routière et de la sécurité du transport professionnel», comme le prévoient les termes dudit accord. Une initiative pilote qui se matérialisera sur le terrain par la mise en place d’un centre routier, sur une assiette foncière de près de 2 ha relevant du domaine de l’État. La première tranche de ce projet sera développée sur une superficie de 1,59 ha pour un investissement total de 40 MDH.

Les détails de la convention précisent aussi que, sur la base des études techniques réalisées et en concertation avec les différents intervenants des secteurs public et privé, «il a été convenu de réaliser ce centre routier afin de contribuer à la structuration de la logistique urbaine et à l’amélioration des indicateurs de la sécurité routière, étant donné que le tronçon routier concerné est classé parmi les axes routiers enregistrant une augmentation des accidents de circulation mortels dans lesquels les véhicules de transport de marchandises sont particulièrement impliqués», souligne le cadre de coopération fraîchement signé. Les données du projet prévoient l’aménagement d’un espace routier pour le stationnement des véhicules de transport de marchandises, ainsi que la mise en place d’équipements et services destinés aux professionnels. «Cette convention, élaborée dans le cadre d’une approche participative, définit les engagements et les responsabilités des partenaires de ce projet, notamment en ce qui concerne sa structuration financière et le schéma institutionnel proposé pour sa réalisation, ainsi que le calendrier prévu pour l’achèvement des études et des travaux y afférents», est-il stipulé dans la convention.

L’interconnexion régionale
Durant cette étape de mise en œuvre de la stratégie logistique nationale, il s’agit d’intégrer les projets de zones logistiques dans la dynamique des plans de développement régionaux, sachant que de nombreuses concertations ont été menées avec des acteurs locaux. Ces concertations ont, à présent, «atteint des stades avancés d’identification de projets logistiques prioritaires susceptibles de contribuer au développement économique local», apprend-on. En tête de liste des questions débattues figurent également les contrats relatifs aux zones logistiques et leur adéquation avec les schémas régionaux de développement. La variable régionale est résolument présente dans le nouveau plan d’action, avec comme principal objectif la mise en place d’un réseau national de zones logistiques devant s’étendre sur près de 3.300 ha en 2030, réalisé progressivement dans le cadre de schémas régionaux mobilisant un foncier en majorité public.

Par ailleurs, l’AMDL se focalisera également sur le renforcement de ses partenariats avec les différentes régions afin de structurer le secteur logistique au niveau territorial, en particulier à travers la mobilisation du foncier nécessaire et la définition du cadre institutionnel et des mécanismes de financement pour le développement de zones logistiques modernes. Il s’agit d’une nouvelle génération de zones disposant d’une grande capacité permettant la consolidation des flux de marchandises et proposant aux acteurs économiques locaux une offre de service intégrée.

La gouvernance reste prioritaire

Le rôle des collectivités territoriales devrait être davantage renforcé. Il n’en demeure pas moins que le système de gouvernance en matière de sécurité routière reste parmi les préoccupations de l’État et la NARSA. Soulignons que le programme d’amélioration de la sécurité routière sur les axes stratégiques s’étendra sur cinq ans et sera assorti d’une dotation de 3 MMDH. «L’objectif est de baisser le nombre d’accidents de la circulation au niveau de certains axes et points jugés dangereux, et ce, à travers le renforcement des équipements et de la signalisation», indique la feuille de route de la tutelle. Le bilan de l’année 2020 montre que plusieurs opérations de signalisation ont été lancées, avec le coup d’envoi donné à 5.665 km de routes pour une enveloppe de 128 MDH. Concernant le traitement des points noirs, ce sont au total 47 opérations qui ont été menées. Objectif : construire des murs de protection et aménager des passages piétons.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco


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