SNEP : des résultats semestriels attendus en baisse
La Société nationale d’électrolyse et de pétrochimie a connu un premier semestre 2024 marqué par des ajustements importants liés au démarrage de nouvelles installations de production. Ces changements ont temporairement affecté les résultats financiers de l’entreprise, mais s’inscrivent dans une stratégie à long terme visant à renforcer sa capacité de production et son efficacité opérationnelle.
Au terme du deuxième trimestre de l’exercice en cours, le chiffre d’affaires de la Société nationale d’électrolyse et de pétrochimie (SNEP) a atteint 143,7 millions de dirhams (MDH), marquant un repli de 30,2% par rapport à la même période en 2023, apprend-on de la communication financière du groupe, publiée lundi. Sur l’ensemble du premier semestre, le chiffre d’affaires cumulé s’élève à 256,2 milliards de dirhams (MMDH), enregistrant une chute de 46,4% par rapport à l’année précédente, selon la même source.
Cette diminution, est-il souligné, s’explique notamment par un impact temporaire des phases de démarrage des nouvelles unités de production, mais aussi par une baisse des ventes de PVC, elle-même induite par une diminution des prix de ventes alignée sur les tendances internationales, malgré une amélioration de la disponibilité de la production.
Dans ce cadre, SNEP affiche un volume d’investissements de l’ordre de 41,3 MDH, au premier semestre. Un chiffre en repli de 20,3% par rapport à la même période en 2023. Bien que les investissements aient diminué, ils restent stratégiques pour la montée en puissance des nouvelles capacités de production. Ces investissements visent à renforcer les infrastructures industrielles de la SNEP, permettant ainsi d’améliorer l’efficacité opérationnelle et de répondre aux futures demandes du marché.
Concernant l’endettement net de l’entreprise, celui-ci a augmenté de 12% pour atteindre 591 MDH à fin juin 2024. L’endettement financier global, incluant le financement par leasing, a également progressé de 4,5%, pour atteindre 747,1 MDH.
Cette hausse est principalement attribuée aux besoins de financement liés au démarrage des nouvelles installations et à la reconstitution des stocks, qui ont temporairement augmenté les besoins en fonds de roulement (BFR).
Perspectives
Pour le deuxième semestre 2024, la SNEP se concentre sur la montée en puissance progressive de ses nouvelles installations de production. Bien que les résultats semestriels anticipés montrent une baisse en termes de ventes et de rentabilité, cette période de transition est perçue comme essentielle pour stabiliser la production et améliorer la performance industrielle sur le long terme. Les investissements réalisés dans ces nouvelles capacités devraient permettre à l’entreprise de renforcer durablement ses indicateurs de performance.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO