M Avenue déploie ses atouts
Dans le cadre de la COP22, Downtown Hôtel Corporation, développeur du projet M Avenue a participé à un Side Event organisé par la délégation canadienne et l’association CAP COP22 pour présenter son projet M Avenue, la première avenue Green du Maroc.
Une première au Maroc ! La première avenue green du royaume est dans le pipe. Le projet est porté par Downtown Hôtel Corporation et il est baptisé «M Avenue». C’est Hamza Mouhyi, directeur général adjoint de Downtown Hôtel Corporation (DHC) qui en a présenté les contours, le 14 novembre à l’université Cadi Ayyad à Marrakech lors d’une conférence sous le thème «Vers un nouveau modèle de référentiel VERT pour l’aménagement des avenues au Maroc : le projet M Avenue». Il s’agit d’une «avenue jardin» de 500 m de long, à Marrakech, longeant le Four Seasons Hôtel et conduisant aux portes des jardins de la Ménara et proposant un mix d’hôtels, de résidences, de bureaux, de boutiques, de restaurants, de cafés, de galeries d’art et de lieux d’expositions. Il s’agit techniquement d’une opération d’aménagement durable basée sur sept enjeux majeurs (énergie et éclairage, eau, biodiversité, matériaux, déchets, transport, confort acoustique et visuel) qui seront défalqués en trois composantes : les équipements, les process et l’organisation/ fonctionnement. Concrètement, en termes d’énergie /éclairage, par exemple, l’idée est de recourir à de l’énergie potentiellement alternative (solaire), ce qui permettra de gagner 50% des besoins totaux.
Dans la même lignée, une réduction de 20% sur la consommation électrique de base sera possible grâce à l’utilisation de lampes LED ou à faible consommation, en plus d’une économie de 10% sur les couts de gestion grâce à des procédés d’automatisation et de gestion intelligente. Sur le registre de l’eau, notons notamment 50% ou plus d’eaux grises seront recyclées en vue de les utiliser dans l’irrigation. En termes de matériaux, le choix a été porte sur des pierres naturelles, de la fonte, des végétaux sachant que le sourcing de ces matériaux a également été pensé pour qu’il soit obligatoirement de la région et la main d’œuvre locale. Quant au volet des déchets, le management de DHC explique la gestion en la matière est articulée suivant trois actions majeurs : la mise à disposition d’équipements de collecte sélectifs pour les usagers de l’avenue et les commerçants, l’organisation de la collecte au niveau des restaurants, cafés et magasins du centre commercial dans la cadre d’une charte commune imposée et la collecte des déchets par des spécialistes du recyclage en plus d’un suivi de leur parcours une fois collectés.
Le volet du transport, enfin, est «géré de façon à réduire les émissions de CO2 au niveau de l’avenue et favoriser l’utilisation des transports en commun et de véhicules électriques», ajoute-t-on auprès de DHC. L’avenue, privée mais ouverte au public, la restriction de la circulation sera organisée en fonction de l’affluence et des horaires. La vitesse sera réduite du fait du tracé de l’avenue et des ralentisseurs installés. Les camions et autres engins seront par ailleurs interdits. «Nous étudions la possibilité d’installer des bornes électriques de recharge au niveau du parking public. La desserte de l’avenue par les transports en commun sera étudié avec la régie locale sans pour autant leur autoriser l’accès», ajoute DHC.