Éco-Business

Le Marrakech Mining Convention se tiendra chaque année

La décision a été annoncée lors de l’ouverture, mercredi, de la première édition à Marrakech.

Le Maroc a désormais sa plateforme internationale de discussions et d’échanges sur les mines. L’annonce a été faite par Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et du développement. En effet, contre toute attente et en attendant les conclusions défi nitives, la première édition du Marrakech Mining Convention (MMC), qui se tient du 17 au 19 avril, a enregistré un succès. Ceci malgré la tenue simultanée du Forum régional africain du développement durable (FRADD) à Marrakech et du Salon international de l’agriculture (SIAM) à Meknès.

Malgré ces deux événements, le MMC a quand même accueilli six ministres africains, notamment du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Nigeria, de Mauritanie et de Sierra Leone, ceci sans oublier la quarantaine de compagnies minières qui ont exposé leurs produits et services et les nombreux représentants de ministères, de sociétés nationales et internationales, industriels, investisseurs et grossistes miniers ayant fait le déplacement pour assister à l’événement qui s’est déroulé au Palais des congrès. Si le Maroc doit encore attendre pour développer ses relations de coopération et de partenariat avec les différents acteurs et pays présents, les débats et échanges autour des défi s auxquels est confronté le secteur minier tout le long de sa chaîne de valeur ont été très instructifs et intéressants.

En effet, lors de la session ministérielle axée sur plusieurs questions dont comment attirer le maximum d’investissements dans les mines qui sont un secteur à haut risque financier et environnemental, on a appris que certains pays insoupçonnés ont déjà des réponses qui fonctionnent et dont devrait s’inspirer le Maroc actuellement en phase d’élaboration d’un nouveau Code minier. C’est notamment le cas de la Sierra Leone, un pays qui a mis en place une politique win-win où la nation gagne, l’investisseur gagne et la communauté locale où se trouve la mine gagne aussi.

Du coup, l’acceptabilité sociale, qui pose encore problème dans un pays comme le Maroc y est dépassée. Un autre cas d’inspiration : la Côte d’Ivoire. Dans son Code minier, ce pays accorde 1,5% du chiffre d’affaires tiré de l’exploitation minière aux communautés locales. En plus, le pays est doté d’une brigade de répression et s’achemine vers la mise en place d’un guichet unique auquel tout investisseur minier devra s’adresser notamment pour alléger la délivrance des autorisations et autres documents qui mettent souvent beaucoup de temps dans un circuit incontrôlé parsemé d’actes de corruption.



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