Éco-Business

Le CNRST prend position

Le centre organise aujourd’hui un atelier où il dévoilera son nouveau positionnement et sa feuille de route en matière de promotion de la valorisation de la recherche et des transferts de technologies.

Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) reprend position dans la promotion de l’innovation. Ses équipes organisent aujourd’hui à Rabat un atelier de lancement de sa nouvelle feuille de route avalisée par le chef du gouvernement lors du dernier Conseil d’administration du centre. Y seront  représentées toutes les structures nationales qui jouent un rôle intermédiaire dans la valorisation de la recherche scientifique et le transfert de technologies, à savoir les universités, les centres de recherche publics et privés, les incubateurs, les clusters et l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale. Selon Ilyas Azzioui, chargé de l’innovation, des transferts de technologies et des relations avec la diaspora au CNRST, «l’objectif de cet  atelier organisé avec le soutien de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et l’initiative Tech-Tamkeen est d’impliquer diverses parties dont le réseau des clusters pour d’une part identifier des personnes ressources concernées par l’innovation et le transfert de technologies dans la perspective de la création d’un réseau marocain d’experts dans le domaine et d’autre part pour la constitution d’un comité de pilotage de l’initiative». En clair, le CNRST ne veut plus se contenter d’exécuter les yeux fermés les programmes de sa tutelle, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. D’autant plus que ces programmes sont pour la plupart restés sans lendemain (Réseau Maroc incubation essaimage, Réseau Génie Industriel, etc…). Ce qui s’est traduit par un gâchis des fonds qui lui sont alloués pour faire décoller la recherche scientifique et le transfert de technologies au Maroc.

Le Maroc très souvent très mal classé
Pour couper court à cette pratique, qui risquait à la longue de compromettre jusqu’à sa propre existence, le CNRST a donc décidé de changer de fusil d’épaule. Désormais, tous ses concours financiers seront mesurés à l’aune de leur retour sur investissement. «C’est cette logique qui dicte désormais toutes les actions du centre», est-il expliqué. C’est armé de cette logique que le centre se lance dans une nouvelle aventure, loin des sentiers battus. C’est-à-dire apporter sa contribution dans la construction d’un vrai écosystème marocain de l’innovation. Un domaine où le Maroc est très souvent très mal classé à cause de plusieurs insuffisances parmi lesquelles on peut notamment citer la discontinuité dans les initiatives lancées ; le manque de synergies et de connexion des différents acteurs de l’écosystème de l’innovation ; l’absence de certains profils et le manque de financement. «Notre action sera complémentaire des initiatives lancées par les ministères de l’Industrie et de l’économie et des finances à travers la CCG à qui il a été alloué un budget de 50 millions de dollars», explique Ilyas Azzioui.

Dynamiser l’écosystème de l’innovation
D’abord, le CNRST va s’employer à mettre en place un vrai réseau d’experts nationaux et internationaux qui manque actuellement à l’écosystème de l’innovation national. Ensuite, c’est ce réseau qui va se charger de mettre en branle l’initiative «Tech Tamkeen», en s’appuyant sur trois principaux leviers. Le premier va consister à recenser toutes les innovations technologiques non encore valorisées , y compris celles qui ont déjà fait l’objet de dépôts de brevets auprès de l’OMPIC. Gros chantier ! Le second levier portera sur la diffusion de ces trouvailles auprès d’investisseurs nationaux, en priorité les entreprises locales ou à défaut auprès d’investisseurs étrangers. Tandis que le troisième levier portera sur l’exploitation de technologies étrangères dans les règles de l’art, c’est-à-dire à travers l’achat de licences. «Sur ce dernier aspect, les Indiens nous ont signifié qu’ils sont prêts à collaborer avec le Maroc. Et je peux vous dire qu’ils ne sont pas les seuls : les Français et les Belges sont aussi dans les starting bloks», affirme Azzoui. 



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