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La finance participative promise à un bel avenir

La finance participative a un avenir radieux au Maroc. Constat unanime d’une cohorte de panélistes connus dans le monde de la finance, lors d’une conférence débat à Casablanca, sous le thème «La finance participative, un moteur d’accélération économique». Détails.

Les perspectives du développement de l’écosystème de la banque participative au Maroc sont plutôt prometteuses. C’est le constat des professionnels du secteur lors de la journée d’étude dédiée à la finance participative, organisée dimanche 10 mars à Casablanca par l’Association des ingénieurs de l’école Mohammadia (AIEM) autour de la thématique «La finance participative, un moteur d’accélération économique».

15% de parts de marché
Non seulement l’engouement est là, mais le royaume dispose de tous les préalables en matière de régulation pour développer un système réussi de la finance basée sur la Charia, selon Anas Belkhadir responsable du département régulation à Bank Al-Maghrib. Le panéliste se réjouit par ailleurs de certains acquis crédibilisant la gouvernance de la finance participative, notamment la création d’un fonds de garantie des dépôts bancaires participatifs. Un optimisme  partagé par Hounaida Boukhari, directrice de la société marocaine de Banques Dar Al Amane«Il y a quelques années, la finance participative était un projet, aujourd’hui elle est devenue une réalité», a-t-elle martelé. Très optimiste, elle table sur 10% et 15% quant aux parts de marché de la finance verte au Maroc dans les années à venir. «S’il est encore difficile de faire des projections sur les parts de marché de la finance islamique, toutes les études de marché parlent déjà de 10% à 15%», a-t-elle soutenu avant de souligner cependant que les offres et services que proposent les banques participatives viennent juste d’être lancées.

Qu’en dit la Banque mondiale ?
Dans la même foulée de cet optimisme, Saida Nouri, directrice adjointe d’AXA assurance, quant à elle, met l’accent sur l’importante proportion de Marocains qui ne sont pas bancarisés pour motif de convictions religieuses. Dès lors, les offres de services proposées par les banques vertes se présentent comme des facteurs favorables pour l’avenir de la finance islamique au Maroc. À ce propos d’ailleurs, un rapport sur la finance islamique élaboré par le Groupe de la Banque mondiale et la Banque islamique de développement, publié au mois de févier 2017, révèle que 3,81 millions de Marocains âgés de plus 15 ans, soit 26,8%, ne disposent pas de compte bancaire pour raisons religieuses. Or, selon la publication intitulée en anglais «Global Report on Islamic Finance – Islamic Finance : A Catalyst for Shared Prosperity ?», qui examine en détail les perspectives de croissance de ce secteur et sa capacité à contribuer à la réduction des inégalités de revenus dans le monde, «la finance islamique promeut une répartition juste et équitable des revenus et de la richesse. Parce qu’elle est très connectée à l’économie réelle et qu’elle repose sur le partage des risques, la finance islamique peut contribuer à l’amélioration de la stabilité du secteur financier». Cependant, pour faire face aux banques classiques, les professionnels de la finance verte sont appelés à innover et ne peut uniquement se limiter à capitaliser sur la conformité de leurs offres de services par rapport à l’orientation religieuse de leurs clients, recommande-t-on. À ce propos d’ailleurs, Hounaida Boukhari tente de rassurer.

Innover pour exister
«C’est vrai que les contrats que nous avons avec nos clients sont uniques mais à Dar Al Amane, on innove sur tous les produits, a-t-elle indiqué mettant en avant l’utilisation, par sa banque, du terminal de paiement mobile. Un mode de paiement accéléré par carte sans contact, «n’importe où et à n’importe quel moment». Enfin, il faut noter que la conférence qui s’inscrit dans la nouvelle dynamique insufflée par le lancement des premières banques participatives au Maroc a réuni pas moins de 500 participants d’après les estimations des organisateurs. Au programme de cet événement dont l’objectif était de mettre l’accent sur la finance participative comme opportunité d’accélération économique en termes de relance de la consommation, de l’investissement et du développement d’autres secteurs importants tels que l’immobilier, l’automobile ou la prévoyance sociale, il y avait des débats et une série d’ateliers. L’autre moment fort de cet événement a été le lancement par l’AIEM d’un protocole de signature de plusieurs conventions de partenariats et de collaboration avec des acteurs économiques.


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