Éco-Business

Jouahri appelle à la vigilance face aux risques systémiques

Le wali de Bank Al-Maghrib a mis en exergue les efforts menés par le Maroc pour améliorer la gouvernance et la résilience financière depuis plus de cinq ans. Monnaie virtuelle, Croudfunding, cyberattaques…des exemples de risques qui peuvent compromettre la stabilité financière dans la région MENA.

La stabilité financière est un sujet d’actualité qui taraude aujourd’hui les banques centrales à travers le monde. Dans son projet de nouveau statut, Bank Al-Maghrib (BAM) accorde une place importante à la question. La réflexion que le ministère des Finances mène actuellement sur la réglementation du Croudfunding n’est pas étrangère à cette préoccupation. D’ailleurs un projet de loi dans ce sens est en préparation. Enfin, le débat sur la monnaie virtuelle, le Bitcoin, montre à quelle point le monde des finances est devenu poreux et exposé aux menaces en tout genre. Le symposium régional sur la stabilité financière, organisé hier à Rabat par BAM, a été une occasion de networking et de partage d’expériences entre experts marocains et de la région MENA. L’événement a connu la participation d’experts internationaux du Conseil de stabilité financière (Financial stability board), de la Banque mondiale et de l’Association internationale des contrôleurs d’assurance.

Depuis la dernière crise financière internationale de 2008, les questions ayant trait à la stabilité financière et à la surveillance macroprudentielle n’ont cessé d’interpeller les gouvernements et autorités financières. Dans son allocution d’ouverture du symposium, Abdellatif Jouahri, wali de BAM (photo), a expliqué que les banques centrales et les autres autorités financières africaines sont allées dans le sens de l’élargissement de leurs prérogatives pour contribuer à la stabilité financière. Les pays de la région plus ou moins touchés par la crise, compte tenu de leurs contextes économiques et politiques, ont adopté des politiques vigilantes basées sur une gestion des risques systémiques et une meilleure gouvernance financière. Quid du Maroc ? Depuis 5 ans, un travail a été mené dans ce sens conjointement par BAM, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), l’Autorité marocaine des marchés de capitaux (AMMC) et le ministère de l’Économie et des finances. Objectif, mettre en œuvre, de manière coordonnée et concertée les bases d’une surveillance macroprudentielle reposant sur un dispositif institutionnel, légal, analytique et opérationnel visant à identifier et réguler les risques systémiques et gérer les crises éventuelles.

Le Maroc est aussi concerné par la stabilité financière en Afrique. Son secteur bancaire y a connu une forte expansion et ceci aujourd’hui dans plus de 26 pays africains. Dans ce sens et en matière de coopération transfrontalière, BAM a signé une ribambelle de conventions avec les autorités financières des pays d’accueil. La Banque centrale a mené aussi des missions de contrôle conjointes. Aujourd’hui, les nouvelles technologies sont à double tranchant lorsqu’il s’agit de gouvernance financière. Certes, la digitalisation des services financiers favorise la transparence et l’inclusion financière, mais le risque de recrudescence des cyberattaques ciblant le secteur financier devient de plus en plus critique et devrait être, en conséquence, pris en charge, a expliqué Jouahri. 


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