Éco-Business

Jalil Benabbès-Taarji vs Hamid Bentahar : qui sera président de la CNT ?

Alors que le Maroc adopte une stratégie de reconquête agressive pour récupérer rapidement ses positions sur le marché du tourisme mondial, la Confédération nationale du Tourisme, l’un des partenaires stratégiques de l’Office national marocain du tourisme, renouvelle ses dirigeants. Deux binômes sont en lice pour occuper le fauteuil présidentiel. Verdict, le 17 juillet, à l’issue de l’assemblée générale élective.

La Confédération nationale du tourisme (CNT) organise, le 17 juillet, les élections qui désigneront le président et le vice-président qui va la diriger. Le 2 juillet dernier, les professionnels du secteur du tourisme réunis en conseil d’administration à Marrakech, ont procédé à l’ouverture des candidatures pour la présidence de la Confédération. Deux binômes sont en lice : le premier est composé de Hamid Bentahar, président du groupe Accor et président du Centre régional du tourisme (CRT) de Marrakech, et de Hichem Mhammedi Alaoui, agent de voyage diplômé d’Harvard. Le second binôme est composé de Jalil Benabbès-Taarji, président de l’Association nationale des investisseurs touristiques, et de Aziz Cherif Alami, agent de voyage et fils de Othmane Cherif Alami. Les candidats ont jusqu’au 17 juillet pour mener leur campagne. Au terme de l’Assemblée générale élective prévue ce jour, nous saurons lequel des deux binômes pilotera la CNT pour le mandat 2021-2024. L’heure est donc à la mobilisation de l’électorat, à la remobilisation des troupes. L’élection se profilant, quels sont les enjeux pour le secteur et les défis de la relance ?

Programmer la sortie de crise et la relance
Dans ce contexte exceptionnel, où la crise sanitaire a mis à l’arrêt pendant une dizaine de mois le tourisme mondial et national, le nouveau binôme dirigeant du CNT va devoir construire une nouvelle gouvernance et consolider l’ossature de la structure professionnelle de façon à ce qu’elle devienne plus représentative et crédible. La Confédération devra mobiliser davantage de ressources humaines et financières pour le pilotage stratégique et opérationnel du secteur. Il va aussi falloir revaloriser l’image passablement ternie de ce secteur stratégique, travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics et développer davantage de synergies, à l’échelle nationale comme régionale et locale et être une force de proposition et peser sur les décisions stratégiques qui conditionneront l’avenir des professions touristiques. À commencer par les programmes de sortie de crise et de relance. En effet, le confinement, les nombreux mois d’inactivité et les fermetures de frontières ont lourdement fragilisé les maillons de la chaîne de valeur touristique, de l’hébergement à l’artisanat, en passant par les agences de voyage et de transports touristiques, les guides, les loueurs de voitures, les restaurateurs, animateurs et exploitants d’infrastructures culturelles. «Un effort de pédagogie et un travail d’intelligence collective s’imposent avec tous les acteurs de la chaîne de valeurs en commençant par les fédérations et associations professionnelles, les acteurs des territoires et les entreprises de référence. Plus généralement, le partenariat Public-Privé, qui a fondé il y a vingt ans la nouvelle ambition touristique nationale, doit aujourd’hui être remis à plat et repensé, à travers une nouvelle gouvernance, adaptée aux spécificités du Tourisme», souligne le binôme Benabbès-Taarji et Cherif Alami.

Approfondir la connaissance des marchés et la stratégie de marque
Pour asseoir la stratégie Marketing du Maroc, l’amélioration de la connaissance des marchés continue d’être un enjeu majeur. Pour ce faire, l’Office national marocain du tourisme ainsi que les membres de la CNT devront poursuivre les tournées régionales avec les professionnels et les autorités locales, afin de définir ensemble les moyens de la relance du secteur et de consolider les relations commerciales avec les partenaires étrangers afin d’anticiper la sortie de crise. Pour ce qui est du tourisme interne, il va falloir poursuivre le repositionnement de l’offre sur l’ensemble du territoire et favoriser l’émergence et le désir de nouvelles expériences accessibles au plus grand nombre. Dès l’été 2021, la reprise se fait via les partenariats établis avec les grands comptes.
Au niveau de l’aérien, plus de 3,5 millions de sièges à l’arrivée sont mis à disposition des voyageurs pour la période du 15 juin au 30 septembre. Pour ce qui est de la distribution, la contractualisation avec les partenaires permet d’atteindre, pour la période de juin à octobre, 106.000 nuitées pour les TO classiques et un million de nuitées avec les OTA (opérateurs en ligne) soit respectivement 25% et 40% des réalisations de 2019. En plus de l’objectif commercial, les partenaires TO, OTA et compagnies aériennes sont incités à contribuer fortement à la production de contenu promotionnel attractif. Enfin, les relations publiques restent une composante clé de la stratégie de relance, renforçant la réputation de la marque Maroc notamment sur le plan de sa bonne gestion de la crise sanitaire, ainsi que sur son univers distinctif. L’occupation du terrain médiatique et l’amplification de l’influence digitale permettront d’accompagner efficacement la nouvelle marque de la destination Maroc sur les marchés internationaux.

Modeste Kouamé / Les Inspirations Éco



Fraude : la douane plus conciliante en 2025 ?


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page