Investissements agricoles. 136.000 ha cédés en PPP
L’Agence de développement agricole (ADA) a livré son bilan de dix ans de Partenariat public privé (PPP) dans le domaine de l’exploitation des terres agricoles.
C’était le grand oral pour Mehdi Rifi, dg de l’ADA lors de la rencontre du 18 décembre à Skhirat. Parmi les axes du bilan de l’agence, son directeur a livré la synthèse de l’expérience des PPP en gestion des terres agricoles. Depuis le début de cette expérience en 2008, quelque 135.494 hectares ont été cédés pour une exploitation de longue durée à des opérateurs privés. 110.000 ha font partie du domaine privé de l’État et proviennent essentiellement des terres de la SODEA et SOGETA. 24.800 ha appartiennent aux terres communes (Joumoû) et 600 ha aux terres habous. L’ensemble de l’opération PPP compte 1.632 projets.
Pour l’ADA, le bilan est «positif» car ce mode de gestion des terres domaniales a permis trois choses. En premier lieu, «attirer les investissements privés, moderniser le secteur, développer les filières de production». Deuxièmement, «la maintenance et une meilleure exploitation du foncier agricole en créant une forte valeur ajoutée». Troisièmement, «préserver les emplois liés à ces terres et créer de nouvelles opportunités d’emplois». En chiffres, «72.000 emplois ont été créés avec un investissement de 26,7 MMDH d’investissements privés», souligne le ministère.
«Nous veillons à la bonne application de la convention d’investissement. 45 projets ont été retirés à leurs promoteurs pour non respect des clauses. 92 autres ont été avertis», souligne le dg de l’ADA.
En termes de répartition entre petits et grands agriculteurs, l’ADA insiste sur un chiffre : «63% des partenariats ont bénéficié de projets de moins de 20 ha». Les projets entre 10 et 20 ha représentent 16% de l’ensemble des PPP. Les partenariats de taille moyenne (20-100 ha) concernent 17% des projets. Les PPP destinés aux grandes exploitations agricoles concernent 20% des projets. La répartition par filières indique que trois parmi celles-ci ont profité de ces PPP. L’oléiculture (35%), les arbres fruitiers (24%) et les agrumes (14%). La répartition par régions n’est pas une surprise. Fès-Meknès arrive au premier rang (23%). Cette région concentre les terres SODEA et SOGETA. La région de Rabat-Salé-Kénitra (22%) arrive au 2e rang suivi de près de Béni-Mellal-Khénifra (20%).