Éco-Business

Guillaume Bouvier : “La crise a accéléré les pratiques digitales”

Guillaume Bouvier.
Directeur exécutif des programmes à l’ESSEC

Seule business school triplement couronnée par les accréditations internationales en Afrique, l’École supérieure des sciences économiques et commerciales veut voir plus grand. Dans cet entretien exclusif, Guillaume Bouvier, directeur exécutif des programmes, dévoile les nouvelles offres et dynamiques de l’innovation que l’ESSEC compte mettre en avant cette année pour se démarquer de la concurrence.

Comment se distingue votre établissement ?
L’ESSEC Afrique dispose de son propre campus, situé plage des Nations au nord de Rabat. Nous accueillons des étudiants recrutés dès la première année dans le cadre de notre bachelor en 4 ans et des étudiants internationaux en mobilité intercampus. Nous développons également des formations pour les cadres, dirigeants, managers d’entreprise qui suivent leurs cours et conférences sur le campus.

Comment se prépare la prochaine rentrée dans votre établissement ?
La rentrée de septembre se fera à 100% en présentiel, car nous avons la chance de disposer d’espace dans nos salles de cours et amphithéâtre. Ainsi, tout en respectant scrupuleusement la distanciation sociale et les gestes barrières, nous sommes en capacité d’accueillir l’ensemble de nos programmes. C’est un plaisir pour nos étudiants, apprenants et pour notre corps professoral !

Quelles sont les nouvelles offres et dynamiques de l’innovation que vous comptez mettre en avant cette année pour vous démarquer de la concurrence ?
L’ESSEC est la seule business school triplement couronnée par les accréditations internationales en Afrique, aussi, nous ne raisonnons pas vraiment en termes de concurrence avec les autres acteurs de l’enseignement supérieur privé. Nous gardons toutefois un œil sur nos collègues et partenaires pour nous assurer que nous proposons toujours la meilleure formation possible et l’expérience qu’attendent nos étudiants en venant à l’ESSEC. Nous renforçons notamment nos partenariats avec l’écosystème des entreprises au Maroc. Learning by doing est un de nos axes pédagogiques. Les entreprises au Maroc nous fournissent des cas, des mises en situation sur lesquelles nos étudiants travaillent avec leurs professeurs. Nous poursuivons également les innovations pédagogiques avec des cours moins descendants. Par exemple, le professeur communique en amont du cours une vidéo qu’il a lui-même enregistrée et que les étudiants visionnent avant le cours. Le cours est alors plus interactif et le temps gagné permet de répondre aux questions et d’approfondir les notions.

Sans doute, la pandémie aura agi comme un révélateur et incite à se projeter dans l’enseignement et la formation de demain. Quelles traces durables cette période va-t-elle laisser, selon vous, dans les pratiques universitaires au Maroc ?
La pandémie a eu un coût humain et économique considérable et nous ne l’oublions pas. La crise a accéléré les pratiques digitales, distancielles pour lesquelles les technologies existaient déjà mais pas les usages. Le synchronisme, c’est-à-dire le moment commun passé entre des étudiants et leurs professeurs, n’est plus la règle absolue, systématique. Si certains cours peuvent être donnés à distance, d’autres nécessitent absolument l’échange humain présentiel. Les formes hybrides sont les plus complexes à gérer avec des étudiants en ligne et d’autres en salle de classe. Nous avons beaucoup appris, de manière accélérée et nous en gardons une conviction forte : la richesse d’un enseignement se nourrit d’une interaction humaine forte entre l’étudiant et ses professeurs, distanciel ou présentiel. À nous de trouver les moyens techniques pour que cet échange ait lieu et que la magie opère.

Khadim Mbaye / Les Inspirations Éco Docs


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