Fonds d’investissement : Retail holding attire des institutionnels de prestige
Nouvelle phase de développement pour Retail holding avec l’arrivée de trois nouveaux fonds d’investissement. Environ 24% du capital de l’entreprise a changé de main et deux fonds d’investissement ont cédé leurs participations.
Retail holding s’offre une nouvelle phase de croissance et entame un virage important de son développement à travers un remaniement significatif de son capital. Après sept ans de collaboration fructueuse, les fonds d’investissement EuroMena et Growthgate, qui détenaient jusqu’à présent 24% (8% et 16%, respectivement) du capital, ont cédé leurs parts. Ces participations sont désormais acquises par trois nouveaux entrants de premier plan : la Holding financière de participations et d’investissements (FIPAR Holding), CDG Invest et la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale et la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents.
Ces trois sociétés apportent ensemble des fonds frais et prennent des participations respectives de 12,03%, 3% et 7,05% dans le capital social de l’entreprise.
«Il s’agit purement d’un cash-out, sans aucun cash-in dans la société», selon Riad Aisaoui, directeur général de Retail Holding, qui indique que 24% du capital de cette dernière a changé de main.
Avec Best financière qui conserve 51% et Sanam Holding, 25%, cette restructuration capitalise sur l’introduction de fonds institutionnels de premier rang, signalant une étape vers une plus grande institutionnalisation du capital de Retail holding. Pour ce qui est de la prise de participation d’IFC, l’on sait que l’institution financière envisage d’investir 41 millions de dollars dans Retail holding et 15 millions dans la Compagnie de distribution de Côte d’Ivoire (CDCI), filiale de la première, soutenant ainsi l’expansion organique du groupe.
«Ce projet, d’un coût total estimé à 56 millions de dollars, devrait renforcer significativement la présence de Retail holding tant au Maroc qu’en Côte d’Ivoire, favorisant sa croissance continue dans un secteur en constante évolution», affirme IFC au niveau de son descriptif d’investissement.
Il est également à noter que le groupe a manifesté son intérêt pour les services de conseil d’IFC, en particulier pour augmenter le nombre de femmes employées en magasin, renforcer la décarbonation de ses opérations et améliorer les systèmes de gestion de sa chaîne d’approvisionnement.
Les perspectives
L’objectif de ce réaménagement capitalistique est de renforcer la structure financière de Retail holding, facilitant ainsi la poursuite de ses ambitieux projets de développement. Les ambitions du groupe sont soutenues par une stratégie de développement articulée autour de trois axes principaux.
Le premier concerne la consolidation et l’expansion des enseignes déjà établies telles que LabelVie, Burger King, Kiabi et Virgin, visant à renforcer leur présence sur le marché marocain.
Le second porte sur l’internationalisation de l’entreprise, avec un focus particulier sur la Côte d’Ivoire où Retail holding projette d’inaugurer entre 40 et 50 nouveaux magasins par an (130 actuellement). L’entreprise envisage également d’étendre son réseau de distribution au Cameroun, au Sénégal et au Niger, consolidant ainsi son empreinte en Afrique subsaharienne.
Le troisième axe stratégique se concentre sur la diversification des activités de Retail holding par l’introduction de nouvelles enseignes dans les domaines de la boulangerie-pâtisserie, la cosmétique ou encore le bricolage.
Ces nouvelles lignes de business, dont le lancement est prévu fin 2024 et au cours de l’année 2025, visent à capter de nouvelles parts de marché et à répondre aux évolutions des besoins des consommateurs.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO