Domaine privé de l’État : Dakhla Oued-Eddahab abrite plus de 77% des surfaces mobilisées
Les données relatives au foncier, mobilisé pour l’investissement, indiquent une forte cadence enregistrée en 2020, en vue d’améliorer la part du domaine privé de l’État dans la réalisation des projets.
Les orientations prises par la charte de l’investissement, au niveau national, a été particulièrement dépendante des efforts consentis en vue de hausser la contribution du foncier relevant du domaine privé de l’État dans la dynamique de l’investissement. Selon les données du rapport accompagnant le PLF 2022, relatif au foncier réservé à l’investissement, la Région de Dakhla Oued-Eddahab a concentré 77% de la surface mobilisée, soit plus de 40% des projets lancés en 2020. L’impressionnante dynamique constatée a concerné aussi la Région de Laâyoune-Sakia El Hamra et celle de Béni Mellal-Khénifra, avec plus de 14% du foncier pour ces deux régions. Le volume des investissements réalisés à Dakhla Oued-Eddahab a dépassé 3,2 MMDH, répartis sur une surface de 3.928 hectares, en vue de la réalisation de 99 projets. Le bilan établi par le gouvernement indique que le secteur de l’énergie a été le principal bénéficiaire de ces projets, avec 90% de la surface mobilisée. «Cette dynamique de continuité, pour les projets relevant de cette région, vise à assurer un suivi de l’exécution du Modèle de développement des provinces du Sud ainsi que la création d’emplois», précise le rapport du département des Finances.
Une forte cadence au niveau national
Plus de 5.000 hectares ont été mobilisés durant l’année écoulée, pour la réalisation de 247 projets. Le bilan réalisé situe le volume des investissements aux alentours de 12 MMDH, avec la création de 19.436 emplois. «Plus de 99% des projets ont été approuvés dans le cadre de la gestion déconcentrée de l’investissement», selon l’évaluation réalisée par l’Exécutif, dans l’objectif de mettre en valeur l’apport de la Charte de la déconcentration sur l’amélioration de la moyenne annuelle du foncier mobilisé pour l’investissement. Du côté des Commissions régionales unifiées de l’investissement, le rapport souligne que les nouvelles structures ont «coordonné leurs actions avec les services extérieurs de la Direction des domaines, à travers l’examen de plusieurs projets situés dans le domaine privé de l’État». D’autres données, dévoilées par le département des Finances, mettent en exergue une prédominance des secteurs des services et du tourisme dans la carte des investissements approuvés, avec respectivement 22% et 20% de la surface mobilisée. Pour les secteur industriel et agricole, ce sont plus de 35% du foncier qui ont été prévus, sachant que le minier a pu réaliser un bond remarquable en 2020, avec plus de 6% de la surface totale. À souligner que l’État a contribué à mobiliser de nouvelles zones destinées à la lutte contre l’habitat insalubre, avec 18 projets réalisés sur une superficie de 691 hectares, «en vue d’aménager de nouveaux pôles urbains et de renforcer le logement social, avec un volume d’investissement qui dépasse 3,6 MMDH», selon les données fournies aux parlementaires.
Priorité à l’investissement
Les données provisoires relatives au domaine privé de l’État, durant les six premiers mois de l’année 2021, mettent en évidence un renforcement de la cadence de mobilisation du foncier réservé à l’investissement, avec plus de 56.000 hectares mobilisés durant la première moitié de cette année, soit un volume qui dépasse 6,4 MMDH. L’impact des nouvelles normes de la gestion déconcentrée de l’investissement, ainsi que le climat favorable à la reprise, devraient améliorer la donne durant la deuxième moitié de l’année. Par région, c’est Laâyoune-Sakia El Hamra qui vient en tête des régions ayant capté le plus de projets durant le premier semestre 2020, avec 701 projets approuvés et qui seront réalisés sur le domaine privé de l’État.
Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO