Éco-Business

Coup d’accélérateur royal

Le souverain a exhorté les acteurs de l’écosystème à l’accélération du déploiement de la stratégie nationale en la matière afin de «consolider la position de leader du royaume à l’échelle continentale et régionale». 

Le roi Mohammed VI a présidé vendredi une réunion avec les principaux acteurs de l’écosystème des énergies renouvelables. Une séance de travail consacrée à l’examen de l’état d’avancement de la mise en œuvre par Masen des plans de développement des énergies renouvelables du royaume, ainsi qu’à l’évaluation de leurs différentes phases de réalisation. Le président de l’Agence marocaine des énergies renouvelables (Masen), Mustapha Bakkoury a présenté le bilan des réalisations à fin 2017 ainsi que les différents projets programmés pour la période 2018-2020 devant permettre la concrétisation de l’objectif escompté de porter les capacités de production renouvelable à 42% à l’horizon 2020; étape intermédiaire pour atteindre le niveau fixé par le souverain à 52% en 2030.

La présentation a porté également sur les mesures d’accélération de la mise en œuvre des démarches de mise en synergie des acteurs du dispositif institutionnel énergétique national après l’achèvement de la réforme du cadre législatif et réglementaire. En effet, les lois relatives à l’Efficacité énergétique et au regroupement ONE-ONEP ainsi que celles sur les énergies renouvelables (opportunités d’investissement pour le secteur privé qui peut produire des énergies renouvelables et fournir le marché local et/ou international), ayant été promulguées, le chef de l’État a donné ses instructions aux institutions de l’écosystème EnR marocain, «à l’effet d’accélérer le déploiement de la stratégie nationale en la matière afin de consolider la position de leader du royaume à l’échelle continentale et régionale et de faire des énergies renouvelables un véritable levier de la coopération Sud-Sud et un vecteur de développement des pays de l’Afrique subsaharienne disposant d’un potentiel renouvelable avéré». Il faut dire que le royaume dispose de peu de ressources énergétiques conventionnelles et importe 96% de son énergie. Seulement, au vu du développement démographique et de l’accès d’une partie de la population aux classes moyennes, la demande est croissante : environ 7% par an. Plusieurs institutions ont été créées afin de mener à bien la stratégie énergétique : l’Agence de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE), l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN), la Société d’investissement énergétique (SIE) et l’IRESEN (Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles). En parallèle, plusieurs mesures ont été mises en place afin de mieux maîtriser la demande : introduction des LBC, adoption de l’horaire GMT+1, tarifs Super Pointe…Le Plan national des actions prioritaires a pour objectif d’assurer l’équilibre entre production et demande. La capacité énergétique globale a été renforcée grâce à la réalisation d’infrastructures d’une capacité de 1.400 MW pour un budget de 14 milliards de dirhams. Enfin, une offre industrielle complète et intégrée a été conçue pour promouvoir les énergies renouvelables auprès des investisseurs et des opérateurs. Ainsi, deux programmes «intégrés et structurants» pour le développement des filières énergétiques solaires et éoliennes ont été lancés : le complexe solaire de Ouarzazate (capacité de 160 MW), et les parcs éoliens de Haouma et de Laâyoune (capacité de 700 MW).

En ce qui concerne la filière photovoltaïque, une étude d’opportunité sur l’utilisation à grande échelle du photovoltaïque résidentiel a été initiée en 2012. En parallèle, un vaste programme de renforcement de la capacité de production a été initié. Ce dernier comprend la construction du complexe hydroélectrique de Mdez El Menzel, d’une puissance de 170 MW, et la réalisation de la Station de transfert d’énergie par pompage (STEP) de Abdelmoumen, d’une puissance de 350 MW. En ce qui concerne la source charbon, deux unités d’une puissance de 2×350 MW seront mises en service à Jorf Lasfar. Deux centrales seront également opérationnelles à Safi et Jerada, d’une puissance respective de 1.320 et 350 MW. Pour satisfaire la demande croissante, l’ONEE a lancé un programme d’équipement permettant d’atteindre une capacité additionnelle de 5.500 MW à horizon 2016 (en tenant compte des projets du Plan solaire marocain et des centrales en cours de construction à Jorf Lasfar, Safi et Jerada). La mise en œuvre de cette stratégie nécessite, néanmoins, un effort d’investissement important en termes d’infrastructures de transport et de stockage. Raison pour laquelle le roi a exhorté les acteurs à prendre leurs dispositions pour accélérer la cadence… 


Au-delà de la sécurité énergétique…

Durant la séance de travail, le roi s’est enquis des retombées socio-économiques positives du secteur notamment en matière d’investissement, de mise en place de formations qualifiantes, de création d’emplois, de transfert de technologie et de développement des zones d’implantation des projets d’énergies renouvelables. Un point a été également consacré à la revue de l’avancement de mise en œuvre de la stratégie internationale de Masen et à son développement en Afrique en particulier. 


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