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Comptes régionaux : Les surprises du PIB régional

En 2014, l’économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) de 923,7 MMDH, en augmentation de 2,9% par rapport à l’année d’avant. Comment les différentes régions du royaume ont-elles contribué à la création de cette richesse ? Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de passer au scan les comptes régionaux de l’année. Les détails.

Deux régions participent à la moitié du PIB !
Les disparités du PIB entre les régions du royaume se sont accentuées. Selon le département d’Ahmed Alami Lahlimi, «l’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 50,4 MMDH en 2013 à 53,2 MMDH en 2014». Ainsi, deux régions ont participé à hauteur de 48,3% au PIB national, Casablanca-Settat avec 32% et Rabat-Salé-Kénitra avec 16,3%. Cinq régions ont créé 40,3% du PIB: Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 9,4%, Fès-Meknès (9,4%), Marrakech-Safi (9%), Souss-Massa (6,6%) et Béni Mellal-Khénifra (5,8%). Les régions de l’Oriental, Drâa-Tafilalet et les trois régions du Sud n’ont contribué qu’à hauteur de 11,3% à la création de la richesse nationale, avec 4,9%, 2,7% et 3,7% respectivement.

Croissance à plusieurs vitesses
En termes de croissance, le royaume semble avancer à plusieurs vitesses. Cinq régions ont enregistré des taux d’accroissement du PIB supérieurs à la moyenne nationale. Il s’agit des régions Guelmim-Oued Noun avec (15,4%), Rabat-Salé-Kénitra (7,1%), Casablanca-Settat (5,3%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (4%) et de l’Oriental (3,3%). Les régions Fès–Meknès et Souss-Massa ont affiché, de leur côté, des rythmes de croissance positifs, mais inférieurs à la moyenne nationale, avec 2,7% et 2,4% respectivement. Les régions Drâa-Tafilalet, Dakhla-Oued-Ed Dahab, Marrakech-Safi, Laâyoune-Saguia al Hamra et Béni Mellal-Khénifra ont marqué, en revanche, des croissances négatives, de respectivement -0,3%, -2,3%, -3,7%,
-4,7% et -8,8%.

PIB/habitant, le Sud en pole position
Autre constat assez surprenant. Les provinces du Sud enregistrent des niveaux élevés du PIB par habitant. Ce dernier s’élève, au niveau national, à 27.345 DH en 2014. Cinq régions présentent un PIB par habitant supérieur à la moyenne nationale. Il s’agit des régions Ed Dakhla-Oued-Ed Dahab (64.312 DH), Casablanca-Settat (43.187 DH), Laâyoune-Saguia al Hamra (35.583 DH), Rabat-Salé-Kénitra (32.961 DH) et Guelmim-Oued Noun (27.964 DH). Dans les autres régions, le PIB par habitant s’est situé entre 15.122 DH, enregistré dans la région Drâa-Tafilalet, et 24.650 DH dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Toutefois, la dispersion du PIB par habitant est en diminution. L’écart absolu moyen a baissé, passant de 9.766 DH en 2013 à 9.695 DH en 2014.

Disparités sectorielles
Les activités primaires (agriculture et pêche) constituent 11,7% du PIB au niveau national en 2014, les branches secondaires (Industrie, mines, distribution d’électricité et d’eau et bâtiment et travaux publics) représentent 26,4% du PIB et les activités tertiaires (services marchands et non marchands) contribuent pour 51,7% à la richesse nationale. Par région, Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca- Settat, Marrakech-Safi et Souss-Massa ont contribué pour 68,5% à la création de la valeur ajoutée nationale des activités du secteur primaire en 2014 au lieu de 68,3% en 2013. Les régions Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont participé pour 55,7% à la valeur ajoutée nationale des activités du secteur secondaire en 2014 au lieu de 50,4% en 2013. Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra ont participé à hauteur de 50,3% à la valeur ajoutée des activités tertiaires en 2014 au lieu de 50,9% en 2013.

Casa et Rabat : 40% des dépenses de consommation…
Sans surprise cette fois, les régions Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra ont participé pour 39,6% aux dépenses de consommation finale des ménages (DCFM) au niveau national, avec 24,8% et 14,8% respectivement. Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Béni Mellal-Khénifra ont participé pour 47,1% aux DCFM. Cette participation a été respectivement de 11,8%, 11,4%, 11,2%, 7,1% et 5,5%. Les autres régions ont des contributions comprises entre 0,6% pour la région d’Ed Dakhla-Oued-Ed Dahab et 7% pour la région de l’Oriental…et l’écart continue de se creuser «Globalement, les disparités des dépenses de consommation se sont accentuées. L’écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et la DCFM régionale moyenne a atteint 29,9 MMDH en 2014 au lieu de 28,6 MMDH en 2013», note le HCP. Rapportées à la population nationale, les dépenses de consommation finale des ménages affichent des niveaux supérieurs à la moyenne nationale (16.379 DH en 2014) dans six régions.

Il s’agit des régions Ed Dakhla-Oued ed Dahab (23.073 DH), Casablanca-Settat (20.050 DH), Rabat-Salé-Kénitra (17.914 DH), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (17.831 DH), Laâyoune-Saguia al Hamra (17.215 DH) et de l’Oriental (16.811 DH). Dans les autres régions, ces dépenses de consommation par habitant passent d’un minimum de 11.403 DH (Drâa-Tafilalet) à 15.492 DH (Fès-Meknès). Dans ces conditions, la dispersion des dépenses de consommation finale des ménages par tête a enregistré une légère augmentation. L’écart absolu moyen est passé de 2.474 DH en 2013 à 2.535 DH en 2014.


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