Comment inculquer la culture du Made in Morocco aux Marocains ?
L’Association professionnelle des marques marocaines (APMM) en a une idée précise. L’organe de promotion des marques nationales n’a de cesse de sensibiliser et de communiquer avec les consommateurs locaux. L’APMM défend, depuis plus de neuf ans déjà, un certain nombre de principes de base. Les détails.
L’une des mission principales de l’Association professionnelle des marques marocaines est de sensibiliser et de communiquer avec les consommateurs locaux sur l’importance de la promotion du Made in Morocco.
«Nous avons défendu, depuis plus de neuf ans maintenant, un certains nombre de principes comme l’enseignement du Made in Morocco et/ou le patriotisme économique qui doit être enseigné à l’école», assure Adil Lamnini, président de l’Association.
Et de poursuivre que «nos enfants seront à la fois les producteurs et les consommateurs de demain. À nous de leur transmettre l’amour du pays et de ses produits». Il évoque également, l’établissement d’urgence de la cartographie du Made in Morocco pour les 12 régions du Royaume. «Nous pourrions mieux quantifier notre patrimoine matériel et immatériel, et mieux informer et guider ceux qui veulent y investir», soutient-il. Cela passera également par la conclusion de partenariats avec des annonceurs et des médias, tant locaux que nationaux, pour promouvoir le produit et le label marocain à l’instar de ce qui se fait partout dans le monde. Autre recommandation, il faut automatiquement enregistrer et protéger les marques à l’OMPIC, organiser des événements et créer du contenu digital pour la promotion et la sensibilisation afin de promouvoir le produit local et le label marocain. Il faut, en plus, offrir des formations et des séminaires pour les producteurs locaux, de manière à étoffer leurs compétences et leurs connaissances, afin de leur permettre d’améliorer leurs produits. Cela aboutirait à la mise en place de systèmes de certification attestant que les produits locaux et les produits labellisés marocains respectent les normes de qualité.
Lamnini insiste aussi sur la nécessité de développer des processus de production et de distribution plus efficaces et plus durables pour éviter l’intermédiation et les différentes formes de spéculation. Il évoque, par ailleurs, la promotion de l’utilisation des produits locaux et du label marocain dans les restaurants, les établissements hôteliers et dans toutes les entités étatiques.
Cette liste de propositions, qui est loin d’être exhaustive, reste cependant tributaire de la mise en place d’une Agence du Made in Morocco indépendante pour coordonner – de façon transversale et stratégique – l’ensemble des actions de toutes les parties prenantes dans le Made in Morocco mais aussi pour optimiser les investissements colossaux qui ne sont aujourd’hui guidés que par des agendas politiques.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO
