Genesis G90 : Le nec plus ultra coréen
Après la réussite établie des japonais Toyota et Nissan avec Lexus et Infiniti, c’est au tour du numéro 1 de l’automobile coréenne de lancer son label de luxe. Premier modèle d’une gamme qui en comptera six, la G90 constitue une belle pierre jetée dans la marre des limousines allemandes.
Caressant depuis fort longtemps le rêve d’une incursion large, crédible et pérenne dans le haut de gamme, le groupe Hyundai a fini par franchir le pas en créant à son tour sa griffe premium. Celle-ci reprend le nom d’un modèle chic et désormais bien connu à travers le monde : Genesis. Une nouvelle aventure qui démarre, ambitionnant de placer le géant coréen au summum du luxe automobile avec une gamme de six modèles qui seront lancés d’ici 2020 et dont le premier a été révélé le mois dernier. Il découle d’un programme intensif de développement, mené durant ces quatre dernières années par une équipe de plus de 800 personnes et ayant donné naissance à l’automobile coréenne la plus luxueuse et la plus sophistiquée de tous les temps. Elle porte le nom de G90 (EQ900 sur le marché coréen) et un emblème renvoyant à la domination… Sans complexe !
L’autre label au logo ailé
Partant du principe que rien n’est impossible et que tout se construit, y compris la légitimité historique qui se travaille aujourd’hui pour demain, les têtes pensantes de Hyundai ont opté pour une stratégie différente de celles des Japonais Toyota (pour Lexus), Nissan (Infiniti) et Honda (Acura). Comment ? En utilisant d’emblée de gros moyens afin de mettre toutes les chances de leur côté. À commencer par la constitution d’une dream-team coiffée par des managers des plus expérimentés, à l’image de celui qui supervisera le département du style. Il s’agit du Belge Luc Donckerwolke qui figure parmi les designers les plus réputés dans le monde puisqu’il était jusqu’ici le patron du style de Lamborghini et auparavant à la tête du design de Skoda et Audi. Cela étant, Luc arrive alors que le design de la G90 était déjà figé, mais non moins réussi. Ce premier modèle respecte les codes esthétiques du haut de gamme à travers une silhouette classique et tricorps, habillée de lignes sobres et de surfaces épurées. Ne cherchez pas le grand «H» (en italique), le fleuron du groupe Hyundai arbore un logo renfermant un écusson central sur lequel figure l’appellation Genesis et ayant une forme ailée, comme celui de Bentley.
Une débauche de luxe
Ce vaisseau amiral se veut surtout imposant par ses dimensions. Jugez-en : 1,91 mètre de large sur 5,20 mètres de long, dont 3,16 m vont à l’empattement (distance entre les deux essieux). À elle seule, cette dernière valeur s’avère colossale puisqu’elle flirte avec la longueur totale d’une Fiat 500 (3,54 m) ! Un gabarit assez imposant pour abriter un vaste salon roulant et un grand coffre (484 litres). Là encore, les concepteurs du véhicule évitent toute fausse note en termes de présentation ou de raffinements et ne lui refusent rien en matière d’équipements de confort et de sécurité. Si bien qu’il est difficile de lister toutes les friandises high-tech embarquées. Entre autres fonctions, citons des sièges arrière inclinables dans tous les sens et dotés de plusieurs fonctions (chauffage, climatisation, massage…), le chargement de smartphone par induction, la fermeture des portes assistée (soft-close), des écrans d’info-divertissement ultra-connectés à l’arrière, un minibar dans l’accoudoir arrière ou encore une installation audio signée Lexicon, un grand spécialiste du son. Cela sans compter tout un arsenal d’aides à la conduite, allant de l’affichage tête-haute au système de maintien dans la file sur autoroute, en passant par les caméras panoramiques de stationnement et même un scanner de route qui adapte la conduite de jour comme de nuit selon la surface rencontrée !
Pas de diesel… pour le moment
Sur le volet dynamique, l’ingénierie du numéro 1 coréen n’a pas fait non plus dans la demi-mesure lors des tests de développement de la G90, qui a été poussée dans ses retranchements sur le circuit de Nürburgring (Allemagne) et dans le centre d’essai du désert de Mojave (États-Unis). Mécaniquement, cette limousine ne jure que par de gros moulins carburant au sans-plomb, avec dès son lancement, un V6 3.8 l de 315 ch, un V6 turbo 3.3 l de 370 ch et un V8 5.0 l de 425 ch. Si la disponibilité d’un diesel n’est pas évoquée, elle n’est pas non plus exclue. Et pour cause, cette G90 sera d’abord lancée en Corée avant d’être déployée dans d’autres marchés, comme les États-Unis, la Chine, la Russie et les pays du Golfe. L’Europe pourrait suivre, mais dans un deuxième temps et probablement avec l’arrivée d’une motorisation diesel. Tout est possible avec Hyundai !