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Automobile : les ventes toujours en berne

Au terme du mois de juillet, les ventes automobiles affichent toujours une régression. Elle est de 11,03% sur les sept premiers mois de l’année. Les mêmes raisons de cette dégringolade persistent dans le marché, la crise des semi-conducteurs et la baisse de la demande. 

L’atonie du marché automobile se fait de plus en plus sentir, les chiffres de l’Aivam le prouvent au fil des mois. En effet, les statistiques des ventes globales du mois de juillet 2022, fournis par l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), indiquent une baisse de 12,31% comparativement à juillet 2021. L’association note, dans cette perspective, que le marché de vente des voitures neuves au Maroc s’est établi à 95.544 unités au titre des sept premiers mois, en baisse de 11,03% par rapport à la même période en 2021, dans laquelle 107.383 unités ont été écoulées.

Dans le détail, l’association note que le nombre d’immatriculations de véhicules particuliers a enregistré une baisse de 10,34%, avec 10.592 unités vendues, par rapport à juillet 2021 durant lequel 11.814 unités s’étaient écoulées. Pour sa part, le marché du véhicule utilitaire léger connaît également une baisse de 27,40 % avec 1.121 unités vendues en juillet 2022 contre 1.544 unités au même mois de l’année dernière.

Dacia domine toujours le marché
Selon les chiffres du mois de juillet, la marque Dacia domine toujours le segment du véhicule particulier, avec une part de marché de 27,55%, soit 23.634 unités écoulées à fin juillet 2022. Elle est suivie de Renault qui a vendu 11.946 unités, assurant une part de marché (PDM) de 13,93%. La marque Hyundai vient en troisième position, avec 8.575 unités écoulées et assure ainsi 10% de PDM.

La marque Peugeot a écoulé, à fin juillet, 6.679 véhicules neufs et accapare ainsi une PDM de 7,79%. Toyota a vendu 3.623 unités avec une part de marché de 4,22%, Kia (3.404 unités, 3,76% de PDM), Seat (1.693 unités, 1,97% de PDM). Dans le segment prémium, la marque Audi a assuré la vente de 2.502 unités, à fin juillet, en hausse de 12% par rapport à la même période de 2021, et affirme ainsi sa position de leader du segment.  Dans la catégorie des véhicules utilitaires légers, Renault domine avec 2.376 unités, et 24,31% de PDM, alors que DFSK a écoulé 1.439 véhicules avec 14,72% de PDM. Pour sa part, la marque Ford a vendu 1.224 unités, avec 12,52%  de PDM.

Les causes de la régression
Il va sans dire que les causes de l’atonie du secteur automobile au Maroc demeurent les mêmes, et ce, depuis le déclenchement de la crise sanitaire en 2020. Ainsi, la pénurie de puces électroniques persiste chez la majorité des constructeurs automobiles dans le monde. Par conséquent, cette perturbation affecte le système de production mondial. Ce n’est pas tout, car cette problématique engendre un effet direct d’indisponibilité des stocks de véhicules chez les concessionnaires. Les professionnels du secteur assurent même que chez certains opérateurs du marché national, le stock est à zéro, car l’approvisionnement devient de plus en plus délicat.L’inflation qui affecte le pouvoir d’achat des Marocains est aussi un facteur explicatif de la situation actuelle du marché automobile national. Car il faut le dire, la période de hausse de la demande qu’a connue le marché ne se reproduira pas de sitôt.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO


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