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Régularisation des migrants : La machine est rodée

Les premières cartes, dans le cadre de la deuxième vague de régularisations, seront délivrées en mars prochain. Selon le ministre de tutelle , les demandes d’intégration ont déjà atteint 17.000 en, seulement, deux mois. Est prévue l’ouverture de quatre bureaux d’attribution des contrats de travail à Casablanca, Tanger, Marrakech et Agadir.

Ce ne sont pas moins de 17.000 demandes qui ont été déposées, depuis le lancement de la deuxième phase de régularisation des migrants, le 15 décembre dernier. Ce chiffre a été dévoilé hier à Rabat par Anis Birrou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, à l’occasion d’un atelier sur l’insertion socioprofessionnelle des migrants. Une initiative qui s’inscrit en droite ligne de la politique marocaine qui privilégie une insertion complète à travers la formation et l’ouverture du marché du travail aux migrants. Ce n’est pas fortuit que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), relevant de l’ONU, intensifie son partenariat avec le Maroc depuis le lancement de sa nouvelle approche migratoire sous l’impulsion royale en 2013. Une collaboration actée par ce premier atelier à travers lequel l’OIM accompagne le Maroc via la détermination des acteurs clés au niveau local et régional tout en apportant des réponses appropriées aux manquements et besoins spécifiques des migrants.

D’ailleurs, Ana Fonseca, chef de mission de l’OIM, a souligné dans ce sens que le Maroc donne l’exemple en garantissant une intégration réussie des migrants, grâce à plusieurs mécanismes légaux et logistiques. Et la responsable d’ajouter qu’une étude a été réalisée pour mieux connaître les profils des migrants et, partant, leurs besoins en travail et surtout leurs capacités et leur savoir-faire. Jusqu’ici, 135 femmes migrantes ont bénéficié de formations et 41 d’entre elles sont déjà insérées dans le monde du travail. Cette dynamique ira crescendo avec la deuxième phase de régularisation. Interrogé par les Inspirations ÉCO, le ministre de tutelle affirme que les premières cartes d’immigrés, au titre de la deuxième phase, seront délivrées en mars prochain, deux mois seulement après le lancement de cette vague. Le ministre explique cette célérité par l’expertise acquise tout au long de la première vague de régularisation. La machine est donc bien huilée et les structures se mettent en place et améliorent leur coordination.

En effet, dans un souci de proximité, Abdeslam Seddiki, ministre de l’Emploi, a annoncé la mise en place de quatre bureaux d’octroi de visas de travail à Casablanca, Tanger, Marrakech et Agadir. Le Maroc, qui abritera en décembre 2018 le Forum mondial de la migration, juste après l’Allemagne, devient très visible sur les radars de la migration grâce à son approche volontariste, sans a priori et surtout à visage humain. À chaque étape de ses multiples visites en Afrique, le souverain est salué par les chefs d’États africains pour son engagement en faveur des préoccupations du continent et à leur tête les questions migratoires. Sur le plan conventionnel, il y a lieu de noter que le Maroc a été le deuxième pays, dans le monde, à ratifier la convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Au cours de l’année 2016, le royaume a ratifié la convention n° 143 sur les travailleurs migrants (dispositions complémentaires) et poursuit la réflexion sur la ratification de la convention n°118 sur l’égalité de traitement en sécurité sociale. Autant d’actions et d’engagement qui font du Maroc un modèle dans la région pour tout ce qui a trait aux questions migratoires.


L’importance des visas de travail

En matière d’insertion dans le marché du travail, outre l’accès des migrants régularisés aux services de recherche d’emploi fournis par l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), les dispositifs incitatifs à l’emploi (emploi salarié – auto emploi) leur sont désormais accessibles. Par ailleurs, lors de la délivrance des visas de travail par les services du ministère de l’Emploi, l’opposabilité au marché de l’emploi ne leur est plus exigée. Plus encore, le département de l’Emploi a lancé une réflexion sur la procédure d’octroi des contrats de travail des étrangers dans le but de l’actualiser et d’opérer des changements de fond. «Nous nous sommes ainsi engagés à simplifier et à réviser le cadre réglementaire régissant la gestion des flux migratoires économiques au regard des instruments internationaux ratifiés et des accords bilatéraux conclus par le royaume, et ce, afin de les rendre plus explicites et favorables à la préservation des droits des migrants réguliers», explique Seddiki.


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