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Énergie solaire : Le photovoltaïque fait sa promo

Pour sa deuxième édition, le Salon photovoltaica consacré à la coopération sud-sud donne la part belle à l’innovation. Le Maroc ambitionne de généraliser l’utilisation des technologies PV pour les industriels, le tertiaire et le résidentiel

La 2e édition du Salon Photovoltaica-International Solar Energy Exhibition & Conference a ouvert ses portes, hier à Casablanca. Un rendez-vous qui s’étend sur trois jours et qui se tient sous le signe de l’intégration du photovoltaïque. Deux ans donc après le lancement de la feuille de route nationale pour le développement du photovoltaïque le 4 novembre 2014, l’occasion est propice pour un premier bilan. C’est une filière qu’Abdelkader Amara a défendu de bout en bout. Le ministre de l’Énergie avait annoncé alors aux Inspirations ÉCO que «le citoyen qui souffre de la cherté de la facture d’électricité peut produire sa propre énergie grâce au photovoltaïque et la mettre sur le circuit de l’ONEE». Dès le lancement des premiers projets, une attention particulière est donnée à l’innovation et à la recherche dans le domaine avec des budgets qui n’ont pas tardé à se faire jour. Des conventions de financement des Inno-projets dans le photovoltaïque et l’éolien dans le cadre des appels à projets InnoPV et InnoWind ont défriché le terrain. Ce sont des projets de recherche et développement dans le secteur des énergies renouvelables, financés par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN).

Pour la première expérience, 25 MDH ont été attribués à 7 projets innovants dans le domaine du photovoltaïque et de l’éolien. En effet, c’est de la complémentarité du photovoltaïque avec les autres sources d’énergies renouvelables dont il s’agit. L’ouverture doit être fluide pour que les projets réussissent et ouvrent la voie à d’autres. La troisième journée du salon sera justement consacrée à la recherche et développement et à l’innovation. L’occasion de partager et de diffuser les solutions innovantes et les bonnes pratiques dans le domaine du solaire photovoltaïque et thermique.

Cette année, la coopération sud-sud est érigée en priorité. En témoigne la participation de 3 ministres africains de l’Énergie : du Mali, du Cameroun et de la Guinée équatoriale. Par ailleurs, les EAU participent massivement à travers «Masdar». Tandis que la présence du secrétaire d’État portugais à l’énergie se motive par le lancement de la première interconnexion électrique avec le Portugal. Pour Amara, «au-delà de la promotion du photovoltaïque, ce salon sera l’occasion de faire connaître les réformes de fond qu’a connues le secteur de l’énergie ces dernières années. Des réformes ayant érigé les énergies renouvelables en tant que priorité nationale et moteur du développement durable». Et le ministre d’ajouter que ces réformes contribuent également à mettre en oeuvre les engagements pris par le Maroc lors de la «COP21» et dont la concrétisation sera actée lors de la «COP22», qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre.

Dans sa revue de la politique énergétique au Maroc, rappelons que l’Agence internationale de l’énergie avait recommandé de faciliter l’utilisation des technologies photovoltaïques à travers l’accélération des chantiers des moyennes et basses tensions y compris l’accès au réseau. En effet, les études réalisées par le Maroc sur l’opportunité de développement du PV à grande échelle ont montré que le potentiel théorique du photovoltaïque est estimé à 37.450 Twh/an et le potentiel technique exploitable à 13.000 Twh/an. Ce qui est énorme et prometteur.

Aujourd’hui, le Maroc ambitionne de généraliser l’utilisation des technologies PV pour les industriels, le tertiaire et le résidentiel. Quant au programme de l’ONEE, il a porté sur la réalisation de 300 MW de capacité de production électrique de source photovoltaïque à Tafilalet (100 MW) et dans l’Atlas (200 MW). Idem pour MASEN qui, en plus des technologies CSP, avait prévu également de développer des fermes solaires photovoltaïques dont la première à Ouarzazate d’une capacité de 50 MW. Par ailleurs, une étude réalisée par le ministère de l’Énergie a permis d’évaluer le potentiel économique en énergie solaire photovoltaïque raccordée à la basse tension à 4,5 GW à l’horizon 2030 et a démontré l’impact positif de son utilisation, notamment sur la facture d’électricité.  


Le photovoltaïque, une énergie d’avenir
Le solaire photovoltaïque constitue un moyen de production d’électricité efficace et non émetteur de CO2. Le succès de cette technologie réside également dans la multiplicité de ses possibilités d’implantations, mais aussi dans le développement industriel et les emplois qu’elle génère. La mise en place d’1MW induit la création de 3 à 7 emplois directs et 12 à 20 indirects. Selon l’Agence internationale de l’énergie, durant ces six dernières années, le prix des modules photovoltaïques a été divisé par cinq. Cette tendance baissière des coûts pourrait engendrer une diminution du prix de l’électricité d’origine photovoltaïque de 25% en 2020, 45% en 2030 et 65% en 2050 par rapport à l’année 2008. À cet horizon, le mégawattheure photovoltaïque coûterait entre 40 et 160 dollars, contre environ 300 dollars actuellement. Le photovoltaïque s’impose aujourd’hui davantage par la diversité des applications qu’il offre sur le marché et par la constante évolution de sa compétitivité par rapport aux autres technologies solaires.


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