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Conseil supérieur de l’éducation : Bilan de mi-mandat

Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique entend canaliser l’information ayant trait à ses activités pour éviter «les nuisances médiatiques. Des efforts doivent être fournis pour que seuls les membres formellement autorisés puissent s’exprimer au nom du conseil, selon le président de cette instance.

À mi-mandat, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique fait le point sur son action. Tenue hier, sa onzième session a été dédiée -entre autres- à la reconfiguration de ses organes et à la redistribution des responsabilités. Il ne s’agit pas d’une formalité, selon le président de cette instance, Omar Azziman, mais plutôt de l’occasion de marquer une pause pour corriger les erreurs, combler les déficits et améliorer les conditions de travail. Un bilan d’étape a été déjà établi par un expert indépendant dans le but «d’identifier les faiblesses, les carences et les dysfonctionnements et de procéder aux ajustements, aux corrections et aux améliorations qui s’imposent». Azziman regrette le non-respect des règles du bon fonctionnement démocratique du Conseil. «Il est vrai qu’il s’agit de cas isolés mais ils n’en portent pas moins un grand préjudice tant à l’image qu’au bon fonctionnement du Conseil», précise-t-il. Il pointe du doigt l’instrumentalisation du Conseil au service de causes qui ne sont pas les siennes.

Le Conseil compte canaliser la diffusion de l’information relative à ses activités. Azziman estime que des efforts devront être faits pour que seuls les membres formellement autorisés puissent s’exprimer au nom du Conseil pour respecter le secret des délibérations. Le président pointe l’utilisation de la presse et des réseaux sociaux pour la création de «toute pièce des nuisances médiatiques». Il ne semble pas apprécier la médiatisation des divergences des points de vue, soulignant qu’elles sont naturelles et légitimes. «Nous ne devons à aucun moment gaspiller nos forces dans des polémiques improbables qui n’ont pas lieu d’être», précise-t-il.

L’éducation non-formelle, un dossier épineux
Outre l’évaluation et la restructuration du Conseil, deux autres dossiers devaient être discutés lors de la onzième session. Le premier a trait au projet de rapport sur l’éducation non-formelle, un sujet épineux qui fait partie du plan d’action du conseil 2016/2017. Ils sont, en effet, quelque 650.000 enfants en âge d’être scolarisés à se trouver hors du système éducatif formel. Rappelons qu’un programme d’éducation non formelle avait été lancé en 1997/1998. Ce programme reflète, selon le Conseil supérieur de l’éducation, l’un des dysfonctionnements de l’école formelle: non scolarisation, abandon scolaire et échec scolaire. La problématique de la généralisation de l’enseignement demeure toujours posée. Le CSEFRS souligne un point important: le programme de l’éducation non formelle doit être limité dans le temps car il est à caractère rectificatif (horizon 2025). Il ne doit pas être considéré comme un programme secondaire mais plutôt comme une des composantes du système éducatif. Il doit être érigé en priorité.

Pour atteindre cet objectif, le Conseil préconise d’inscrire les différents programmes de l’éducation non formelle parmi les projets prioritaires au cours des premières phases de mise en œuvre de la réforme pédagogique contenue dans la vision stratégique. Un système de suivi et de veille devra être mis en place. Le financement n’est pas en reste. Il doit prendre en considération les nouveaux objectifs tracés.

Le gouvernement est appelé à élaborer une nouvelle approche de partenariat avec les différentes parties prenantes (associations, établissements œuvrant dans le domaine, collectivités territoriales, établissements d’enseignement privé, entreprises).Évaluation des acquis des élèves Le deuxième dossier discuté par le conseil est relatif au Programme national d’évaluation des acquis des élèves (PNEA2016). C’est une évaluation standardisée et un instrument national de mesure des acquis des élèves. Il sera organisé tous les quatre ans pour évaluer les progrès réalisés au niveau des acquis des élèves. Ce programme concerne les troncs communs du secondaire qualifiant. Ce choix s’explique, selon le Conseil, par la spécificité de ce niveau qui est une année d’orientation en amont et en aval et qui est décisive pour le projet éducatif de l’élève. Six domaines sont évalués: la langue arabe, la langue française, l’histoire-géographie, les mathématiques, les sciences de la vie et de la terre et la physique-chimie.

Étude sur l’enseignement de la religion
Le Conseil se penche sur une étude sur la réforme de l’enseignement de la religion. Pour cette instance, la réforme des curricula doit passer par la création de la commission permanente des programmes qui devra adopter une approche globale de révision. L’objectif est d’adapter les programmes au contexte actuel et aux choix constitutionnels. Cette étude devra apporter des réponses à la polémique enclenchée suite aux protestations des professeurs de philosophie relatives au contenu de certains manuels scolaires d’éducation islamique. 


Le point sur les dossiers examinés par le Conseil

Durant la première partie de son mandat, le Conseil s’est penché sur plusieurs dossiers, à commencer par le rapport d’évaluation de l’application de la charte nationale 2000/2013 et l’élaboration de la vision stratégique 2015/2030. À cela, s’ajoutent l’avis sur le projet de loi portant organisation de l’enseignement supérieur, l’avis sur le projet de loi-cadre sur la réforme du système éducatif qui est appelé, selon Azziman, à jouer un rôle décisif dans l’ancrage des principes et choix structurants de la réforme éducative, le rapport sur l’évaluation aux valeurs approuvé lors de la dernière session du conseil, le projet de rapport sur l’éducation non formelle ainsi que le Programme national d’évaluation des acquis des élèves. 



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