Médina de Marrakech: Dimension culturelle, plan de circulation… la mise à niveau est en marche
Le projet d’élaboration du Plan de gestion de la Médina de Marrakech a été au centre d’une réunion tenue hier jeudi, au siège de la wilaya de la région Marrakech-Safi.
Présidée par le Wali de la région Marrakech-Safi, gouverneur de la préfecture de Marrakech, Karim Kassi-Lahlou, en présence du président de la commune Mechouar Kasbah et les directeurs de l’Agence urbaine, de la Direction régionale de l’Habitat et de la politique de la ville et de la Direction régionale de la culture, en plus d’experts et acteurs de la société civile, cette réunion a été marquée par la présentation d’exposés mettant en exergue les étapes de l’élaboration de ce plan ainsi que les axes de l’étude relative à l’élaboration du Plan de gestion de la Médina de Marrakech.
S’exprimant à cette occasion, Kassi-Lahlou a mis l’accent sur la nécessité de la fédération des efforts pour élaborer ce plan de gestion de la Médina de Marrakech. Celui-ci sera un mécanisme de développement durable au service des acteurs locaux, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la Direction de la culture de Marrakech sera chargée de la réalisation de ce plan en coordination avec les services préfectoraux de Marrakech et les autres acteurs et intervenants selon une approche participative.
Leur action visera à renforcer la protection sociale par la classification et l’inventaire permanent des monuments historiques, sites archéologiques et les autres composantes du patrimoine immatériel dans la liste du patrimoine national et mondial, assurer la protection matérielle du patrimoine culturel et respecter les spécificités architecturales locales à travers l’utilisation de matériaux traditionnels locaux et en aménageant le tissu ancien, a-t-il expliqué.
Ce projet intervient en application des orientations royales visant à préserver et valoriser le patrimoine historique de la Médina de Marrakech, classée depuis 1985 par l’UNESCO dans la liste du patrimoine universel de l’humanité, en plus de la Place Jemaâ Fna, classée depuis 2001 dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Néanmoins, la dimension culturelle n’est pas le seul chantier de la ville actuellement. Les autorités locales s’apprêtent à corriger les lacunes liées à la circulation dans les remparts de la Médina.
Une étude, apprend-on, est dans le pipe afin de tracer l’organisation de la circulation et le stationnement dans la Médina, problématiques jusque-là « mal vécues » par les visiteurs des lieux mais aussi les habitants.
En effet, l’affluence de plus en plus accrue au fil des ans sur le site et ses alentours combinée à la conception de la Médina et des cheminements qu’elle impose, a donné naissance à plusieurs points noirs de circulation et de stationnement.
Une situation d’autant plus problématique sachant que la situation « centrale » de la Médina en fait un passage obligé pour la majorité des bus de la ville. Résultat: aux heures de pointe, le trafic est plus que dense pour une ville comme Marrakech, principalement à hauteur de la place Arset El Bilk, point de départ de plus de 10 lignes de bus reliant cette zone vers le reste de la ville.
Ce chantier devrait, ainsi à terme, éviter la congestion des rues de la Médina et le dysfonctionnement des modes de transport. Cette zone serait par là dotée d’un plan directeur de circulation et de transport. Les autorités souhaitent par ailleurs faire d’une pierre deux coups et conjuguer également la dimension durable dans laquelle s’est inscrite la ville hôte de la COP22.
La réflexion intègre donc aussi la conversion vers un service de transport collectif en ligne avec le caractère écologique de la ville.