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Énergie. Le Congrès américain en mode séduction au Maroc

Lors d’une entrevue avec Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, Frank Pallone, à la tête de cette délégation et par ailleurs président de la Commission de l’énergie et du commerce au Congrès américain, a affirmé que la commission parlementaire américaine s’intéresse à l’expérience marocaine dans le secteur des énergies propres tout en soulignant la profondeur des relations historiques entre les deux pays. Selon le responsable américain, le royaume se positionne aujourd’hui comme un modèle à suivre et un pays leader dans le domaine des énergies renouvelables. Le Maroc a fait des progrès considérables en termes d’énergies renouvelables, a souligné Pallone dans une déclaration à la presse à l’issue d’entretiens lundi à Rabat avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Nasser Bourita. «Hier, nous nous sommes rendus au ministère de l’Énergie. Nous avons été très impressionnés car le Maroc produit plus de 30% de ses énergies à partir de sources renouvelables comme le solaire et l’éolien», a ajouté Pallone, faisant savoir que son pays souhaite renforcer sa coopération avec le Maroc dans ce domaine. Si lors de cette visite qui s’est déroulée en présence de la consule générale des États-Unis au Maroc et chargée d’affaires par intérim, Jennifer Rasamimanana, du président de la Commission des secteurs productifs, Saïd Chbaâtou, et du président de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, Said Tadlaoui, les membres de la délégation américaine n’ont pas détaillé sur leur volonté de renforcer leur coopération avec le Maroc dans le domaine des énergies vertes, il est clair que depuis des années le secteur des énergies renouvelables du Maroc attise l’appétit des industriels américains. On ne compte plus les rencontres B2B avec les ministères concernés et les établissements publics MASEN (Moroccan Agency for Solar Energy), l’Office national de l’électricité et la Confédération générale des entreprises du Maroc et les investisseurs du pays de l’Oncle Sam séduits par un secteur doté de réels atouts, notamment de par sa position stratégique au cœur d’un carrefour énergétique et sa connexion au réseau électrique espagnol par deux lignes de 400kV/700 MW. À cela, il faut ajouter que les perspectives de développement du secteur des énergies renouvelables au Maroc sont très favorables grâce notamment à un potentiel éolien estimé à 25.000 MW dont près de 6.000 MW sont réalisables d’ici 2030, un potentiel solaire illustré par 3.000 heures d’ensoleillement par an et 5 KWh/m2/jour d’irradiation, un potentiel hydraulique significatif pour les micro-centrales hydrauliques avec plus de 200 sites exploitables. Le programme marocain d’investissement dans les énergies à l’horizon 2020, estimé à 18,95 milliards de dollars, soit près de 156 MMDH qui générera quelque 50.000 emplois, amènera la part de la puissance électrique installée en énergie renouvelable (éolien, solaire et hydraulique) à 42% du parc à l’horizon 2020. Objectifs, réduction de la dépendance énergétique et préservation de l’environnement, dira-t-on. Il faut noter que de nombreuses PME américaines ont déjà une expérience avec le marché marocain. Avec un volume de 34 MMDH en 2016, les États Unis sont le 4e fournisseur du royaume (26 MMDH) et 4e client (8 MMDH), selon le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique. Parmi les secteurs attractifs, on note l’énergie, les infrastructures, l’équipement agricole et la santé.



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