Maroc

Lutte contre l’immigration irrégulière. L’Espagne passe à la caisse

Le gouvernement espagnol maintient ses engagements envers le Maroc en matière de financement de la lutte contre la migration irrégulière et confirme le rapprochement entre Rabat et Madrid sur ce dossier.

«Chose promise chose due». Le gouvernement espagnol a adopté vendredi les mesures permettant d’allouer un budget de 26 millions aux autorités marocaines afin de faire face aux fl ux migratoires irréguliers. Le gouvernement de Pedro Sanchez a diffusé l’information la veille de la tenue de cette réunion hebdomadaire de l’Exécutif espagnol. C’est sur les colonnes du journal madrilène El Pais, proche du gouvernement socialiste que Madrid a choisi de faire cette annonce. L’enveloppe budgétaire sera destinée à l’acquisition d’équipements servant à la gestion du dossier migratoire.

Selon les détails livrés par le média espagnol, les achats concernent un lot de 4 différents types d’engins tout terrain. Le pack comprend aussi des camions militaires, des camions citernes et des camions-frigorifiques. Cette contrepartie financière fait partie d’une dotation de 140 millions d’euros que Bruxelles s’est engagée à faire parvenir au royaume pour lutter contre l’immigration irrégulière. L’Espagne devrait débourser 40 millions dans le cadre de cet accord. C’est une entité publique dédiée à la coopération, la Fondation International et pour l’Ibéro américaine d’administrations et de politiques publiques qui gère cette contrepartie financière. Selon El Pais, cette somme fait partie du budget de l’année 2019 et entre dans la catégorie «appui à la gestion intégrale des frontières au Maroc». Le journal ne manque pas de souligner que depuis l’annonce de cette contribution financière, la pression migratoire a baissé après une année record.

Migrants contre visas
L’objectif de Madrid est que ces fonds soient intégrés de manière définitive dans le budget européen et déboursé tout au long de l’année, et non seulement quand la pression migratoire monte d’un cran. L’accord comprend aussi une prédisposition du royaume à accepter ses concitoyens refoulés. En contrepartie, le club des Vingt-huit s’est engagé à délivrer davantage de visas aux candidats Marocains. Avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de l’Exécutif européen, les appels du Maroc, pour un meilleur appui financier devraient être mieux écoutés.

De fait, le Maroc devrait avoir voix au chapitre européen grâce à la prochaine nomination de Josef Borrell comme remplaçant de Federica Mogherini, la haute représentante pour les Affaires Extérieures de l’Union européenne. Le diplomate en chef espagnol de 72 ans a été parmi les instigateurs de cette nouvelle politique espagnole qui se positionne comme un intermédiaire entre le Maroc et l’Union européenne, du moins sur le volet touchant l’immigration. De la diplomatie espagnole à la diplomatie européenne, le catalan Borrell, ce grand connaisseur des rouages politiques européens, saura défendre la position du Maroc qui ne cesse d’attirer les regards de Bruxelles sur le besoin de financer la lutte contre les flux migratoires. L’on rappelle que l’Espagne a même critiqué la lenteur de la machine administrative européenne à l’heure de débloquer les fonds promis au Maroc pour soutenir ses efforts en matière de lutte contre l’immigration irrégulière.



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