C’était prévisible ! Le nombre de préinscriptions en licence introduites par les étudiants hors-UE auprès des universités françaises a reculé. Des chiffres provisoires 2019 révélés par Campus France font en effet état du dépôt de 28.294 dossiers, soit 10% de moins qu’à la même période de l’an dernier.
Selon Campus France, le nombre des préinscrits s’est replié de 10% au titre de la rentrée prochaine, certainement en lien avec la décision annoncée en novembre dernier par le gouvernement français d’augmenter les frais d’inscription pour les étudiants hors-UE.
Ces droits, rappelons-le, passent de 170 à 2770 euros en licence, et de 243 à 3770 euros en master (le même montant en doctorat) pour à la rentrée 2019.
En parallèle avec cette annonce d’augmentation, le gouvernement français a assuré vouloir attirer davantage d’étudiants internationaux en améliorant la politique des visas et en offrant davantage de bourses, notamment à ceux venus du Maghreb et de l’Afrique francophone.
En dépit de la hausse des frais d’inscription, Campus France constate une progression des demandes de préinscription émanant de certains pays comme le Sénégal (+11,34%), le Mali (+5,66%), le Bénin (+8,21%), la Russie (+8,95%) et la Chine (+8,62%).
Par contre, d’autres pays enregistrent une baisse sensible des demandes comme l’Algérie (-22,95%), le Vietnam (-19,72%), la Tunisie (-16,18%), le Maroc (-15,5%), la Côte d’Ivoire (-10,39%) et la Turquie (-6,62%).
L’année dernière, sur 31.532 dossiers déposés, seuls 8.379 avaient été acceptés en première année de licence à l’issue du processus de sélection effectué par les établissements.
Soulignons que plusieurs universités françaises, dont Clermont-Auvergne et Lumière Lyon 2, ont annoncé récemment leur refus d’appliquer la hausse controversée des frais d’inscription pour les étudiants hors-UE. Elles ont exprimé leur intention d’exonérer à la rentrée universitaire 2019/2020 l’ensemble des étudiants étrangers de ces frais complémentaires et de leur appliquer uniquement les droits en vigueur pour l’ensemble des étudiants français.