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Édition. La production marocaine en hausse

Le bilan de l’édition marocaine en 2017-2018 montre une hausse de la production marocaine de l’ordre de 8,37%. L’édition électronique est en constante progression. 

Le nouveau rapport de la Fondation Al Saoud, basée à Casablanca, a puisé ses données dans les informations bibliographiques figurant dans la base des données de la fondation. Malgré les efforts consentis en vue d’assurer le suivi des publications en dehors de l’axe Casablanca-Rabat, «l’éclatement grandissant de la carte de l’édition/impression au Maroc, eu égard à l’absence d’institutions et de réseaux de distribution et diffusion couvrant l’ensemble du territoire national, rend difficile la recension de toutes les publications marocaines parues durant l’année précédente», indique le rapport. «Il s’agit avant tout d’un outil destiné à apporter des informations bibliométriques détaillées sur les publications marocaines», insistent les rédacteurs de la nouvelle publication.

Quatre ans après la première édition de ce rapport, réalisée en février 2015, on note une hausse régulière du volume de la production éditoriale marocaine. C’est une croissance portée, en grande partie, par l’édition arabophone qui, avec 3.263 titres (imprimés et numériques/ livres et revues), a atteint 78,55% de l’ensemble des titres recensés. L’activité éditoriale marocaine, au titre de l’année 2017/2018, présente un résultat global de l’ordre de 4.154 documents, soit une augmentation de 8,37% par rapport au bilan de l’année précédente. Les publications numériques sont aussi intégrées. La répartition linguistique des ouvrages révèle une présence importante de l’arabe dans le champ numérique avec 457 titres, suivi du français (168 titres) et de l’anglais (65 titres). Quant à la répartition thématique, elle montre plutôt «une inversion de la hiérarchie dominante dans l’édition traditionnelle (papier). Aussi les publications littéraires (œuvres et études), si importantes en format papier (34%), sont insignifiantes en version numérique, avec moins de 1%. Il en va de même pour l’histoire (moins de 1%) et le droit (4,5%).

«On peut affirmer que la croissance de l’édition numérique connaît certes une dynamique réelle, mais elle est encore loin d’être irréversible. Pour qu’elle s’implante au Maroc et s’installe dans les pratiques culturelles des Marocains, il faudrait réunir quelques conditions», indique le rapport.

Les pistes recommandées englobent essentiellement le renforcement de l’unique modèle économique actuel, qui se caractérise par la gratuité et qui est porté par des institutions publiques ou des entités à but non lucratif. Pour les revues, la fondation recommande de développer un portail qui offre un modèle de mutualisation facilitant aux éditeurs privés le développement de la diffusion, ainsi que la création d’un portail d’édition ouverte permettant aux administrations publiques, aux universités, laboratoires et centres de recherche «de mettre leurs productions intellectuelles à la portée de chercheurs, des étudiants et du grand public». 


Des chiffres révélateurs

L’essentiel de la production éditoriale marocaine dans les domaines couverts par ce rapport (sciences humaines et sociales, création littéraire) est réalisé et diffusé en format papier, soit 80,18%. Quant au volume de l’édition numérique, il a connu une augmentation de l’ordre de 85,77% par rapport à l’année précédente (soit 823 titres contre 443 titres en 2016/2017). «Il reste cependant modeste et cantonné, en grande partie, aux publications officielles produites par des établissements publics, même si la contribution de certaines fondations et associations culturelles participent à l’arabisation de cette production et l’étendent au-delà des domaines économique et financier aux autres champs des sciences humaines comme l’histoire, la philosophie ou la religion», indiquent les rédacteurs du rapport. La part des publications marocaines en amazigh, deuxième langue officielle du pays, a baissé par rapport à l’année précédente. Elle ne dépasse pas les 41 titres, soit 1,37% du volume des livres imprimés. Quant aux publications marocaines en langue française, elles ont connu une légère progression par rapport à l’année précédente, passant de 427 à 485 titres.



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