Éco-Business

«Le plus important c’est de bien démarrer le paiement mobile»

Asmae Hajjami. Directrice générale, membre du directoire de Société générale Maroc

Le lancement du paiement mobile est pour très bientôt. Quelques ajustements techniques sont entrain d’être intégrés au niveau du Switch et des contrats. Le détail avec Asmae Hajjami.

Société Générale se positionne également sur le paiement mobile, une projet national qui a été annoncé pour fin novembre 2018, mais l’activté n’est pas encore opérationnelle…. 

L’ensemble des acteurs sont quasiment prêts. Il y a eu une phase d’homologation progressive en Switch que l’ensemble des opérateurs sont en train de faire. Certains opérateurs sont plus avancés que d’autres. Il y a les établissements de paiement également et les opérateurs télécoms qui ont créé leur propres filiales et qui attendent les agréments. Le gouverneur de la Banque centrale avait en effet annoncé le démarrage de l’activité et tout le monde est sur les chapeaux de roues. Cela ne devrait pas tarder à démarrer. Il ne reste que quelques ajustements techniques à effectuer au niveau du Switch, des contrats, des commissions qui sont en train d’être ajustées. Donc, le démarrage effectif ne saurait tarder.

Nous à notre niveau, nous sommes prêts, puisque nous avons effectué le lancement de notre produit auprès de nos clients. Nous avons fait les tests d’interopérabilité avec d’autres acteurs. Nous faisons partie des premiers acteurs à être homologués par la plateforme du Switch et nous sommes prêts à démarrer le plutôt possible… Il y a également un processus d’éducation à faire au préalable. Une campagne de communication est prête à être lancée pour faire connaître le projet national à l’ensemble des acteurs du marché (les commerçants, les particuliers).

Il est important aussi de communiquer sur le SKIMM paiement mobile marocain pour qu’il soit accepté auprès des commerçants… Nous sommes très confiants dans la capacité à démarrer et à proposer ce service tant attendu par les Marocains. Le plus important ce n’est pas de démarrer mais plutôt de démarrer bien avec l’ensemble des acteurs qui sont pratiquement prêts pour se donner toutes les chances de réussir et assurer la viralité.

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Une expérience intéressante qui a un franc succès avec des taux de transformation de contact en ouverture de compte qui sont très encourageants. Ce qui montre toute l’appétence du consommateur marocain pour des expériences fluides digitalisées qui respectent le parcours client. D’après les premiers retours, c’est un service qui marche très bien et sur lequel on compte investir massivement…

Pour le mode de fonctionnement, nous faisons une authentification à distance suivant une procédure prédéfinie (rappel, sms..). Sinon, nous souhaitons miser plus tard sur la biométrie pour que le client puisse scanner des documents, envoyer des selfies pour pouvoir s’identifier.

Parce qu’à l’heure actuelle, il faut à un moment donné passer en agence récupérer ses moyens de paiements, et nous profitons de ce moment-là pour faire signer au client certains documents, et qu’il puisse à ce moment pouvoir faire aboutir certaines transactions après avoir formalisé l’ouverture de compte de manière claire en attendant que la réglementation soit explicite là-dessus et qu’elle permette une expérience digitale à 100%.

Justement, il reste beaucoup à faire au niveau réglementation…

Ce sont des choses qui sont en train d’arriver et qui se mettent en place. Les régulateurs en sont conscients, ils ont une envie et une détermination très forte à vouloir dématérialiser le plus ce genre d’expérience. Il y a des initiatives qui ont déjà démarré. Quand on regarde les directives de système de paiement concernant le m-paiement, on parle déjà de signature par téléphone. Le régulateur a déjà commencé à amorcer ces aspects-là.

Il y a une réflexion profonde et entamée à ce sujet-là, et que cela donnera ses fruits très prochainement. Cela permettra d’aller plus loin dans la digitalisation. À commencer par l’ouverture de compte à distance, en passant par la vente de produits à distance et dans les expériences financières digitalisées telles que le client souhaite les consommer. Après, il faut s’adapter à ce que veut le client et rien lui imposer. Il y a certain services qui peuvent être digitalisés et d’autres non. 



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