Maroc

Réaction officielle du gouvernement

Le gouvernement traite avec le sérieux nécessaire la campagne de boycott de certains produits de consommation de base, surtout qu’elle coïncide avec l’avènement du mois sacré du Ramadan, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Le gouvernement a traité cette question, jeudi lors de sa réunion hebdomadaire après avoir pris le temps nécessaire pour l’analyser et pour examiner ses dimensions, ses résultats et son impact sur l’économie nationale, a indiqué El Khalfi lors d’un point de presse à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement.

Il a été relevé la plupart du temps une série de données inexactes de nature à porter préjudice à l’économie du Royaume et aux intérêts des agriculteurs et de leurs familles, a-t-il noté.

Concernant le lait considéré comme un produit de consommation essentiel lors du mois de Ramadan, il s’est avéré que la marge de bénéfice de la société en question est raisonnable et ne dépasse pas 20 centimes par litre, sachant qu’aucune augmentation n’a été appliquée sur le prix du lait depuis 2013, a-t-il souligné.

En dépit de cette campagne, aucun problème n’a été relevé au niveau de la collecte auprès des agriculteurs au niveau national, a dit El Khalfi, ajoutant que 460 mille agriculteurs participent à la chaîne de production laitière, dont 120 mille travaillant avec la société en question.

« Nous nous trouvons face à un défi économique de taille » qui porte préjudice à un effort national fourni depuis des décennies pour permettre au Royaume de réaliser son autosuffisance en cette matière à hauteur de 96%, alors que le Maroc recourait par le passé à l’importation et à la subvention du lait.

Les donnés disponibles révèlent et confirment que des informations erronées sont véhiculées pouvant occasionner de grandes pertes aux agriculteurs et à l’économie nationale, a relevé le ministre, faisant observer que la poursuite de ce boycott est de nature à causer d’énormes pertes aux agriculteurs.

Véhiculer des allégations mensongères est une pratique illégale qui ne relève en aucun cas de la liberté d’expression, a insisté El Khalfi, ajoutant que le gouvernement œuvrera à la révision de la loi actuelle « car personne ne saurait accepter que l’on véhicule des informations erronées pouvant porter atteinte à la réputation du pays et à son économie ».

De telles pratiques causent de graves préjudices à des secteurs importants tels que l’agriculture et de grands problèmes économiques au pays, a-t-il déploré.



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